Calypso Rose, la reine des Caraïbes

Aux sons de ses compositions, l’artiste rend hommage aux grandes voix noires qui l'ont influencée © Isopix

Pour terminer la soirée de samedi sur une note festive, France 5 diffuse à 22h25 le concert de Calypso Rose à l’Olympia, de 2019.

Victoire du Meilleur album de musiques du monde en 2017 pour «Far from Home», Calypso Rose dégage une sacrée joie de vivre sur scène comme le dévoile, ce soir, son concert à l’Olympia d’octobre dernier. En 1831, Trinidad (Cuba) comptait environ vingt-deux mille esclaves qui travaillaient dans les champs de canne à sucre. Parmi eux, il y avait l’arrière-grand-mère de Calypso. Elle lui a dédié «Back to Africa», une de ses huit cents chansons qu’elle a composées et écrites sans jamais avoir mis les pieds à l’école…

Née en 1940 à Tobago (Trinité-et-Tobago) au sein d’une famille de treize enfants, Linda McArtha Monica Sandy-Lewis (son vrai nom) est envoyée, à 9 ans, vivre à Trinidad chez sa tante. «Elle était très aimante, avait un gramophone et beaucoup de disques de calypso», se souvient-elle. Au grand dam de son père pasteur qui considérait cette musique de carnaval comme «l’expression du diable». Mais elle tient bon.

Début des années 1970, son tube «No Madame», un plaidoyer en faveur des employées de maison, pousse le gouvernement à adopter une loi améliorant leur sort. Calypso Rose se produit de nombreuses années sur les paquebots de croisière, enchaîne les albums, chante avec Bob Marley, Miriam Makeba et Manu Chao. À 79 ans, elle continue de faire danser les foules à travers le monde.

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