Bruno Solo : «Bienvenue à l’Hôtel de la plage de France 2» ! (interview)
Ce mercredi 15 juillet à 20.45, France 2 lance une nouvelle série, inspirée du cultissime film «L’Hôtel de la plage» des années 70 (avec Daniel Ceccaldi).
Bruno Solo y tient l’un des rôles principaux, celui de Paul Lopez.
Quel est le profil de votre personnage ?
Paul est maçon, marié et très amoureux de sa femme. Il est fidèle, dévoué et bienveillant à l’égard de sa famille. Chaque année, ils passent leurs vacances à l’Hôtel de la plage de Ronce-les-Bains. Cette fois, Paul arrive auréolé de réussite : il a décroché pour sa petite entreprise un énorme contrat avec les monuments historiques. Cela lui confère une nouvelle envergure car il a toujours eu un petit complexe de classe par rapport à ses potes, Victor et Martin. Malgré leur amitié et, sûrement sans le vouloir, ceux-ci laissent parfois échapper un peu de condescendance vis-à-vis de lui. C’est le « gentil Paul », celui à qui on peut en mettre plein la vue. Comme il n’est pas frimeur, il s’invente une personnalité pour assumer son nouveau statut. Malheureusement, on va découvrir que Paul s’est un peu emballé sur ce contrat et sur les investissements et les achats qu’il a engagés. La vie est cruelle !
Ces trois copains sont chacun à un moment clé de leur vie…
Oui, ainsi que leurs femmes d’ailleurs. Ces vacances vont les transformer. Un an avant, il ne se serait rien passé ! (rires) Mais – c’est ce qui est magique au cinéma – juste l’année où nous arrivons, leurs vies vont basculer. Alors que l’an dernier on se serait ennuyé, genre soirée diapo ! Là, paf ! Paul, qui se voyait déjà au sommet, va rester là d’où il vient. Pas de place au soleil pour lui. C’est un véritable drame qui se joue et les gens rient de nous voir nous débattre dans nos problèmes (rires).
L’ambiance devait être horrible, alors…
Oui. Une expérience terriblement… formidable. Christian Merret-Palmair a le don de donner l’impression que tout est évident, tout est calme, tout est simple. Il ne s’énerve jamais et ne dépense jamais son énergie en stress qu’il sait, au contraire, parfaitement canaliser. Pourtant c’est un fou furieux dans sa tête. Il est tout le temps très speed. Il est super bon en rock acrobatique. Mais quand on tourne il est parfaitement calme, pondéré et attentif aux autres…
Auriez-vous aimé changer de rôle ?
Non, quand j’ai lu le scénario, j’ai vraiment eu envie d’être Paul. Ce personnage touchant, émouvant, un peu gauche et très amoureux me plaisait. Je n’avais envie de jouer ni un homme touché par le démon de midi, ni un coureur. Yvon Back a l’aristocratie de son rôle, très british, un rien détaché et narquois. Jonathan Zaccaï, lui, a cette tendresse dans le regard et puis il a une belle gueule. Les filles le trouvent très accort, c’est le moins qu’on puisse dire… Ça lui va très bien, le mec qui ne se rend pas compte à quel point il plaît.
Quel genre de vacances passiez-vous enfant ?
J’aurais aimé aller, de temps en temps, dans une petite pension où l’on a ses habitudes : les copains qu’on retrouve, la table de ping-pong, la plage, le petit déjeuner… Mais l’été, mon père achetait une voiture pour l’occasion qui pouvait tenir les deux mois de vacances et il la revendait à la rentrée. On habitait Paris intra-muros et, le reste de l’année, on n’en avait pas besoin. Dans cet équipage, on partait à l’étranger : au Portugal, en Écosse, parfois en France dans le Sud-Ouest pour voir de la famille. On logeait où on pouvait, parfois en faisant du camping sauvage. C’était l’aventure.
Aviez-vous vu «L’Hôtel de la plage», le film ?
Bien sûr ! L’année où il est sorti, j’étais ce qu’on appelle le cÅ“ur de cible. Et puis, il y avait Sophie Barjac ! J’étais vraiment dingue d’elle : ces grands yeux bleus comme des lacs, sa minceur un peu diaphane, j’adorais son rôle à la fois garce et romantique. Le scénario racontait bien les premiers émois adolescents. Cet âge auquel on commence à s’émanciper de ses parents. Les trois rôles principaux étaient, eux, un peu potaches et n’avaient pas de grands soucis existentiels… C’était déjà la crise, mais on ne l’identifiait pas encore. Dans la série, on sent que l’époque a changé, qu’elle est moins insouciante.
Entretien : Diane Ermel
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