Boxe : la deuxième chance de Ryad Merhy contre Imre Szello

Anne Ruwet (RTL Sport) et Ryad Merhy © RTL

Ce samedi dès 21h30, Club RTL retransmet le match de l’année pour le boxeur belge, depuis le Spiroudôme de Charleroi.

Il est bien connu que dans la vie, mais aussi et surtout dans le monde impitoyable de la boxe, tout le monde a droit à une deuxième et souvent dernière chance. Ce sera donc très logiquement le cas de Ryad Merhy, 26 ans, face au Hongrois Imre Szello, 36 ans, le samedi 19 octobre devant 6.666 spectateurs au Dôme de Charleroi.

Le Bruxellois d’origine ivoirienne va en effet peut-être, voire sans doute, réaliser son grand rêve de devenir champion du monde (WBA) intérim des lourds-légers (- 90,719 kilos). Un rêve qu’il caressait déjà le 24 mars 2018 au Palais des Sports de Marseille. Mais il s’était alors brisé sur la carapace blindée de l’enfant chéri du coin Arsen Goulamirian, vainqueur par arrêt de l’arbitre au onzième round, qui a depuis conquis la couronne de super-champion.

Le titre de champion laissé vacant par le Français, pourquoi l’affiche du Dôme annonce-t-elle un championnat du monde intérim ? C’est à la fois simple et un peu compliqué ! En résumé le vainqueur du choc Merhy – Szello sera bien officiellement champion du monde WBA. Le Kazakh Beibut Shumenov, qui s’était emparé du titre avant de se blesser, considéré comme « Champion in Recess », aura théoriquement la possibilité de le récupérer aux dépens de son successeur. À la condition de se déclarer prêt à relever ce défi, ce qui selon toute vraisemblance ne se produira pas.

La parenthèse refermée, on rappellera le beau combat livré par Merhy à Marseille, mais perdu – sa seule défaite en 29 combats ! – contre Goulamirian. Il ne fait pratiquement aucun doute que les deux hommes se retrouveront un jour pour la revanche. En attendant, chacun suit sa propre voie.

Et celle de Merhy le mènera le 19 octobre sous le toit du Dôme, où se disputera le premier championnat du monde sur le sol belge depuis le 2 juin 1989. Le Vénézuélien Antonio Esparragoza avait alors mis six rounds pour venir à bout de son challenger Jean-Marc Renard au Palais des Expositions de Namur. Merhy, comme autrefois Renard, aura donc cette fois la chance de combattre pour un titre mondial devant ses supporters belges. Ce qui n’est pas un mince avantage, ainsi qu’il a pu le mesurer à ses dépens contre Goulamirian à Marseille, dont le public est aussi chaud qu’à Charleroi.

Un immense et inestimable privilège qu’il doit à son manager Alain Vanackère, et à tous ceux qui l’ont aidé, en particulier les sponsors, dont la Ville de Charleroi et l’Adeps, qui rétribue Merhy. Vanackère sera évidemment comblé si son boxeur gagne rapidement par k.o. Rien ne dit cependant que ce sera le cas. Ce Szello et ses 24 victoires en 24 combats, n’a en effet rien d’un client. Alain Vanackère le sait mieux que personne. D’ici là et jusqu’à la fin du combat, il ne cessera donc de le répéter à son boxeur pour que surtout il ne l’oublie pas une seule seconde.

Mais quoi qu’il arrive, le public ne sera de toute façon pas frustré, vu que onze autres combats professionnels figurent également à l’affiche du Dôme. Une ceinture WBA continentale sera même en jeu dans le duel en dix round des poids moyens (-73,028 kilos) Mikalai Vesialou, un Biélorusse, et Abdul Khattab, un élève du plus grand boxeur danois de l’histoire, Mikkel Kessler, qui sera d’ailleurs présent. On verra aussi notamment un autre lourd-léger, Kamel Kouaouch, invaincu en huit combats, le mi-lourd russe Timur Nikarkhoev, qui fait également son chemin en Belgique et notamment à Charleroi, opposé au Français Maurice Positi, le super-plume américain Nova Abraham, qui n’a jamais connu la défaite en 16 combats, dont 12 remportés avant la limite, sans oublier le super-moyen hongrois Kis Mate, invaincu en 17 combats.

Enfin les habitués des salles belges et notamment du Dôme, se réjouiront de revoir des boxeurs qu’ils connaissent déjà par coeur et apprécient, comme Miko Khatchatryan, Hovo Martirosyan (contre Jean-Pierre Habimana), et last but not least, Antoine Vanackère, le fils d’Alain, qui a pris part aux onze précédentes réunions dans la salle mythique des Spirous.

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