«Bonjour Sagan» (Arte) : un vent de féminisme

Françoise Sagan a scandalisé la France des années 1950 avec son «Bonjour tristesse» © Arte/Edward Quinn
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Subversifs et engagés, certains écrivains sont vilipendés lors de la parution de leur roman. La collection documentaire «Les Grands romans du scandale» d’Arte revient sur ces histoires littéraires qui ont défrayé la chronique, à l’instar de «Bonjour tristesse» de Françoise Sagan. À voir ce mercredi à 22h45.

Été 1953. Âgée de 17 ans, alors étudiante à la Sorbonne, Françoise Quoirez écrit son premier roman. Elle emprunte le titre à un vers du poète Paul Éluard et change son nom en Sagan, s’inspirant de la princesse d’«À la recherche du temps perdu» de Marcel Proust. «Bonjour tristesse», paru en 1954 chez Julliard, relate les vacances de Raymond et de sa fille, Cécile, dans une belle villa de la Côte d’Azur.

Cette vie faite de plaisirs, de sorties, de baignades, de discussions et de lecture plaît à la jeune fille qui compte bien ne pas se départir de sa liberté et de sa complicité avec son père. Jusqu’au jour où Anne, une amie de sa défunte mère, devient le grain de sable dans les rouages bien huilés de son existence…

Qualifié d’immoral, faisant voler en éclats toutes les conventions sociales de la France de l’époque, «Bonjour tristesse» devient le premier best-seller de l’après-guerre. Les raisons ? Il annonce la libération sexuelle, l’émancipation féminine et remet en cause le modèle familial de l’époque.

Sagan n’a que 18 ans quand les magazines s’emparent de son image et transforment la jeune romancière en starlette de la littérature.

Cet article est paru dans le Télépro du 24/11/2022

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