«Blood River» : persécutions en chaîne

L’histoire d’un drame à la base de l’apartheid en Afrique du Sud © Arte/UGC Fiction

Dès ce jeudi à 20h55 sur Arte, cette série âpre et romanesque explore un épisode fondateur de l’histoire de l’Afrique du Sud.

En 1837, à la pointe sud de l’Afrique, un convoi de Boers, accompagné d’esclaves noirs, se met en route. Il y a deux siècles, leurs ancêtres, des huguenots français, ont émigré près du Cap pour échapper aux persécutions.

Leurs descendants s’exilent à nouveau, fuyant l’envahisseur anglais qui leur impose ses coutumes et a aboli l’esclavage. Ils espèrent gagner le camp boer dirigé par leur compatriote Piet Retief. Mais ce «Grand Trek» vers une terre promise traverse d’hostiles territoires zoulous…

Tourné dans la steppe sénégalaise, ce western fiévreux explore un chapitre méconnu de l’histoire de l’Afrique du Sud. La série retrace l’année précédant la sanglante bataille de Blood River, qui se déroula le 16 décembre 1838. Elle se solda par la défaite des Zoulous, supérieurs en nombre, mais peu armés, face à une escouade de Boers munis de fusils et de canons.

Le nom de l’affrontement fait référence au sang versé qui teinta de rouge la rivière voisine. La création de l’Afrique du Sud et la mise en place de l’apartheid découlent en partie de ce drame fondateur.

«Blood River» montre comment des persécutions en chaîne, aggravées par le fanatisme et les préjugés, conduisent à retourner la violence contre les femmes et les populations noires. Une série âpre mais romanesque où perce l’espoir de relations apaisées entre sexes et entre peuples…

Cet article est paru dans le Télépro du 22/8/2024

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici