«Blackport» : l’enjeu politique de la pêche industrielle
Une série islandaise à découvrir ce jeudi à 20h55 sur Arte.
Les eaux islandaises regorgent de poissons. Pour l’île, la pêche est l’une des sources majeures de revenus. Ces ressources ont été surexploitées jusqu’en 1984. Le gouvernement a mis le holà avec la mise en place d’un système de quotas.
Au fil du temps, les règles ont évolué, autorisant les pêcheurs à vendre ou louer leurs contingents. Des entrepreneurs puissants centralisent alors le secteur. La série «Blackport» retrace une période méconnue de l’histoire islandaise.
«Lors d’un tournage dans les fjords de l’Ouest, nous avons fait connaissance avec « un roi du quota »», explique Gisli Örn Gardarsson, cocréateur de la série. «Face à cet homme qui nous expliquait en toute bonne foi que la mer et ses ressources étaient sa propriété, nous avons pris conscience que, comme beaucoup d’Islandais, nous ne savions rien de cette réalité. Nous avons donc décidé de creuser la question.»
Les mécanismes des quotas n’ont rien de glamour. Pour rendre la série attractive, une touche d’humour et d’humanité a été apportée. «C’est dans un foyer de pêcheurs et d’ouvriers que nous avons trouvé le ton explosif que nous cherchions. Quand ils ne travaillent pas, ils y passent leur temps à boire, à se droguer, à se battre, à faire l’amour… On a voulu restituer cette énergie, typique de l’Islande des années 1980.»
Cet article est paru dans le Télépro du 16/3/2023
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