BJ Scott : «Je ne comprends toujours pas cet honneur et cet intérêt à mon égard» (interview)

BJ Scott : «Je ne comprends toujours pas cet honneur et cet intérêt à mon égard» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La coach de «The Voice Belgique» est l’invitée de «69 minutes sans chichis», ce jeudi 15 janvier à 20h25 sur La Deux. À quelques jours de la reprise du télécrochet, Beverly Jo Scott est à la fois heureuse et anxieuse.

Vous êtes la plus ancienne jurée. Comment vous sentez-vous dans cette quatrième saison de «The Voice Belgique» ?

Avec toute l’expérience prise en quatre ans, c’est toujours dur. Je viens de terminer l’enregistrement des «Duels», et ça reste la partie que j’apprécie le plus parce que c’est hyper difficile, et en même temps, il y a une joute et un travail que l’on doit faire sur soi.

Les autres coaches vous ont demandé des conseils ?

Oui. Mais moins que ce que je ne pensais. Finalement, ils n’avaient pas tant besoin que ça que je les guide. Ils font relativement bien les choses pour une première. Je suis sûr que lors de ma première saison, je n’étais pas aussi à l’aise ! (Rires)

Vous êtes un peu le Raymond Poulidor de «The Voice». Votre poulain termine toujours second en finale…

Cette saison, je vais me battre pour finir premier ! Je vais me crever pour mes talents. Mais ils vont se battre aussi. On va faire un bout de chemin ensemble, et j’espère que le public va se rendre compte du travail que l’on fait.

Vos choix de talents sont trop pointus ?

Non, je vais plutôt vers l’originalité. Je ne crois pas que je mise trop haut… J’ai le sentiment que ce n’est pas une question de coach, qui fait qu’un talent peut remporter ou pas «The Voice». Le public a énormément de choses à dire. Et à la fin, il a même tout à dire ! Parfois, les choses basculent dans la dernière ligne droite. Prenons le cas de Loïc Nottet, il était favori jusque dans les dernières minutes. Moi, j’y ai vraiment cru… et ça m’a joué des tours. Honnêtement, si on avait fait un choix économique et professionnel plutôt que sentimental, j’aurais investi sur Loïc. Mais malgré cela, les personnes qui ont voté pour lui participent à son succès actuel et aux projets auxquels il est en train de travailler. Ne pas remporter le titre n’est pas grave, le public lui a donné assez de reconnaissance pour le motiver à poursuivre sur cette voie.

Vous êtes contente qu’on lui fasse confiance pour l’Eurovision ?

Oh purée, oui ! Je trouve que Loïc mérite cet honneur. On a tous une vision mitigée de l’Eurovision. Pour certains, c’est le sommet du ringard, pour d’autres, c’est très kitsch… Certains comme moi pensent que ça peut apporter une notoriété supplémentaire. Et s’il a une bonne chanson, il pourrait même trouver un autre public encore. En plus, il va chanter devant l’Europe entière, ce n’est pas rien…

Vous auriez participé au Concours Eurovision ?

I don’t know… À l’époque, j’étais dans un style très punk. Par contre, ce que j’aurais bien aimé, ce n’est pas faire l’Eurovision en tant qu’interprête, mais y aller en tant que compositrice. Avoir écrit une chanson qui ne gagne pas forcément, mais qui aurait été bien classée ou qui serait entrée dans le coeur et l’âme de toute l’Europe. Ce genre de boulot m’aurait intéressé à donf (Rires) ! L’Eurovision est un lieu où tu peux vraiment laisser parler ta créativité artistique. Ce genre de défi, je trouve ça super !

Comment allez-vous aborder le direct de «69 minutes sans chichis» ?

Je n’ai pas peur… C’est vrai que je n’ai pas l’habitude de ce genre d’exercice. Pour l’instant, je m’interroge beaucoup sur ce qui va m’arriver. Je ne comprends toujours pas cet honneur et cet intérêt… Même après quatre ans, je dois encore m’habituer à ce qui m’arrive. L’équipe a carte blanche, mais je pense qu’ils ne vont pas revenir sur ce que j’ai raconté dans les autres émissions, comme mon adolescence, etc… Je leur fais confiance. Ce sont des collègues et ils connaissent mon histoire. Je m’apprête à faire face à quelques questions difficiles. Ce qui va me faire le plus peur, c’est de voir le nombre de kilos que j’ai pris d’année en année… (Rires)

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici