Ce dimanche à 20h05, Tipik lance «Baraki», sa série déjantée et drôlissime avec, parmi les concepteurs, auteurs et acteurs, Julien Vargas. Il joue Yvan, un sacré magouilleur.
Laissez-vous embarquer par les tribulations de la famille Berthet, aussi haute en couleur que les Tuche ! Tous ont la poisse, sont gaffeurs, mais attachants. On envie même un peu leur liberté de ton ! Confidences du comédien Julien Vargas.
Comment avez-vous créé cette série atypique ?
Elle mûrissait depuis 2015 et a vu le jour grâce à de jolies rencontres professionnelles. Sa concrétisation a un bon timing avec la crise sanitaire. Le récit est lumineux et «feel good». Les personnages sont profonds. Il leur arrive des tas de galères, mais leur tchatche et leur attitude les rendent sympathiques.
Avec votre équipe, vous qualifiez la série de «dramédie»…
La comédie prime, mais elle est parsemée de moments touchants. Illustrer une forme de précarité avec un humour au second degré, c’est possible !
Vous vous situez entre Louis de Funès et Ken Loach !
La comédie force le trait, mais avec énormément d’humanité. Les fictions britanniques nous ont inspirés, c’est vrai. Loach parvient à aborder chômage, soucis quotidiens de la classe ouvrière, coupures de courant en maintenant de la drôlerie. Il faut pouvoir s’identifier aux protagonistes, ne pas les regarder de haut. Et si l’on s’en moque, c’est avec bienveillance !
Vous êtes aussi devant la caméra, dans la peau d’Yvan. Qu’aimez-vous chez lui ?
La vie l’a balloté dans tous les sens ! Il est débrouillard, un peu menteur pour s’inventer une autre vie. Les gens vont l’apprécier pour ses défauts ! Tout le monde reconnaîtra en lui un cousin, un frère, un voisin.
Puis, il a un look très gratiné !
J’ai tout de suite voulu la coupe «mulet» ! La plupart des séries essaient de rendre les gens plus beaux. Avec la costumière, on a fait le contraire. La Belgique ose montrer de vraies «gueules» à l’écran.
Yvan et sa famille sont-ils vraiment des barakis ?
Tout dépend de la conception qu’on en a ! Nous avons tous en nous un côté baraki. Ces personnages sont une déclaration d’amour à tous les bras cassés, à ceux qui ont des défauts et ne les cachent pas.
L’un des thèmes porte sur les erreurs de jugement vis-à-vis d’autrui…
On a tous des préjugés ou de petits regards moqueurs, de temps à autre, car on trouve bizarre la couleur de la voiture ou des fringues des autres. C’est le choc des cultures, des caractères.
Yvan a un demi-frère, Didier, qui est aussi son meilleur ami. Aimeriez-vous avoir pareil pote ?
Pierre Nisse, alias Didier, est un grand ami de longue date. J’espère que les spectateurs sentiront notre complicité. La saison 2, en écriture, nous permettra de développer davantage leurs aspérités !
Cet article est paru dans le Télépro du 9/9/2021
