Benjamin Deceuninck : «Mes meilleurs souvenirs à « La Tribune » ? Les 3es mi-temps» (interview)

Benjamin Deceuninck : «Mes meilleurs souvenirs à "La Tribune" ? Les 3es mi-temps» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

«La Tribune» fête ses 10 années d’existence, ce lundi soir dès 20h25 sur La Deux. L’occasion pour Télépro de faire un bilan du programme avec l’un de ses animateur-phare.

C’est une véritable soirée de gala qui vous attend ce lundi soir sur la deuxième chaîne de la RTBF, pour célébrer les dix ans de «Studio 1 – La Tribune».

«Ce sera une grande émission avec 300 invités qui viennent du milieu du foot», explique Benjamin Deceuninck. «On a prévu de faire un best of par saison pour retracer tout ce qui s’est passé, que ce soit la bonne ambiance, comme la mauvaise, mais aussi les belles images de foot. Pas mal de choses que moi-même j’avais oublié…»

On annonce qu’il y aura aussi un référendum.

Le pari d’un talk-show autour du foot, en 2005, était risqué ?

Ce n’était pas forcément spontané chez nous, mais je ne parlerais pas de risque, parce qu’au départ, c’était même en deuxième partie de soirée (avec Benjamin Deceuninck seul à la barre, NDLR). Comme on a vu qu’il y avait du potentiel, le programme a été mis en prime time, et il y a eu une forte fidélisation au fur et à mesure des années. Avec le foot, on prend rarement beaucoup de risques à partir du moment où on a les bonnes images et les bonnes personnes pour en parler.

Quel est votre meilleur souvenir ?

J’ai relu toutes les conduites des dix années… J’ai du mal à trouver un souvenir vraiment marquant. J’ai tellement évolué dans le rôle que, ce qui m’a plu, c’est peut-être ça. Et d’avoir pu rencontrer plein de personnalités du foot. Les recevoir dans des contextes différents, les interviewer ou se retrouver après une émission… Découvrir un peu mieux qui est qui. Mes souvenirs sont d’ailleurs liés aux «après» émissions : les fameuses 3es mi-temps. Par exemple, Michel Preud’homme, qui fait très sérieux en plateau, mais qui en coulisses, s’amuse. Il est même resté jusqu’à 3 heures du matin, à parler de foot, et sans langue de bois.

Est-ce qu’on verra Stéphane Pauwels dans l’émission ?

Bien sûr. Il sera dans les séquences. Steph a fait partie de l’histoire de l’émission pendant cinq ans, donc on le verra dans les magnétos. Ce sont cinq années avec lui, mais aussi cinq années sans lui. Ce qui montre que «La Tribune» peut exister malgré son départ. Le programme n’est pas une histoire de personnes : ni Michel, ni Stéphane Pauwels, ni moi… «La Tribune» est liée à notre Championnat de foot et à un travail d’équipe en amont. Si nous ne prenons pas du plaisir en plateau, la sauce ne prend pas.

Travailler tous les week-ends, c’est compliqué pour profiter d’une vie de famille ?

C’est une habitude et un rythme à prendre. Il y a des week-ends où je regarde 8 ou 9 matches de foot. Mais c’était aussi le rêve de ma vie d’être payé pour regarder le foot. (Rires) Je ne vais pas me plaindre. C’est beaucoup de plaisir. Parfois, un petit coup de pompe dans les mauvais matches…

C’est quoi un «mauvais» match ?

C’est quand il n’y a pas d’action. Ça n’a pas de rapport avec le nombre de buts, c’est plutôt une question de rythme et la façon dont le ballon bouge. Plus la balle bouge vite, meilleur c’est !

La RTBF va diffuser les 51 matches de l’Euro 2016, en juin. Cette fois-ci, vous comptez aller sur place ?

On ne sait pas encore… Mais si ça se trouve, je serai en studio, mais sur place ! (Rire malicieux) J’aimerais bien aussi commenter des grands matches de foot, évidemment. C’était mon objectif étant gamin. Je suis aussi très content de faire du studio. C’est un sacré travail d’équipe qui m’amuse beaucoup. Ce sont sur des grands événements que j’ai mes meilleurs souvenirs au sein de la RTBF, que ce soit le foot ou les J.O. L’an dernier, les plateaux de la Coupe du Monde ont été extraordinaires. J’aurais tort de refuser de le faire. Je suis partagé entre les deux opportunités. C’est un problème «positif», comme on dit dans le milieu du foot quand l’entraineur à trop de bons joueurs.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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