Bénédicte («Vu à la télé») : «Celui que je critique le plus, c’est Nikos Aliagas»

La fine équipe de la 2e partie des 10 ans de "Vu à la télé". © J.M. Clajot
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’émission qui titille la télé fête ses 10 ans d’existence sur RTL tvi.

Commenter et se moquer gentiment de ce qui passe à la télé, l’idée pouvait paraître un peu trop facile et sans intérêt. Pourtant, «Vu à la télé» («Gogglebox», du nom original anglais) est un véritable phénomène chez nous. 110 émissions en dix-neuf saisons plus tard, le succès est toujours là. Le public attend de savoir ce que pensent Muriel, Bénédicte, Sébastien, Michaël, Laurence Philippe, la famille de Gandolfo ou le duo Olivier et Pierre.

Pour la deuxième partie du best of des 10 ans de «Vu à la télé», dimanche, sur RTL tvi, la Liégeoise Bénédicte retrouve son acolyte Muriel pour partager leurs souvenirs télé.

Bénédicte, que retenez-vous de ces dix années de «Vu à la télé» ?

Tout était formidable, avec ma copine de canapé Muriel, qui est une vraie amie. Un seul regard, et on éclate de rire… On fourche sur des mots, et on part dans des délires. Un jour, je voulais dire le mot randonnée, et dans ma tête, il y a eu un quiproquo, c’est le mot «randonnade» qui est sorti. On n’a pas pu se reprendre, parce que je suis professeur de français, en fait. Je ne compte pas les anecdotes avec elle dans le canapé. Il y en a trop…

Des programmes télé vous ont-ils marquée ?

Sans faire de la pub pour RTL, ce sont les émissions qui tournent autour du Télévie. Honnêtement, je ne suivais pas l’opération avant, et je trouve très touchant de voir ce qu’il en ressort et ce qu’il s’y passe. «Vu à la télé» m’a permis de découvrir «Koh Lanta». C’est un programme que je ne voulais pas regarder. C’était un épisode où on évoquait le décès d’un candidat. J’ai dû regarder le programme pour «Vu à la télé», et finalement mes a priori sont tombés.

Votre consommation télé a changé ?

Je regarde plus qu’avant les programmes d’ARTE. Je ne connaissais pas leurs programmes et aujourd’hui j’y zappe plus volontiers. Mais en vérité, je ne suis pas branchée télé… Je regarde surtout les JT et j’adore «Le Meilleur pâtissier» parce que je ne sais pas cuisiner. Parfois je me laisse tenter par l’une ou l’autre émission de variétés, mais c’est tout.

Pourquoi s’être inscrite ?

En fait, c’est mon fils qui avait répondu à un casting où on cherchait une famille monoparentale, et finalement le projet ne lui plaisait pas. J’ai poursuivi l’aventure avec Muriel qui voulait juste essayer pour savoir comment se passait un casting. On partait dans l’idée qu’on ne serait jamais sélectionnées…

Muriel va-t-elle revenir ?

Vous voulez que mon canapé devient une «trouple» ? (Rires) Je ne sais pas, pour ces dix ans, elle me fait la surprise. Moi, j’aimerais bien. Avec Marina (la téléspectatrice qui a remplacé Muriel, NDLR), nous sommes toutes les trois amies depuis plus de 25 ans. Muriel et Marina se connaissaient même avant que je ne les rencontre. C’est un vrai couple à trois ! Franchement, c’est déjà compliqué à deux… alors à trois, je ne sais pas si les équipes vont tenir. Car je parle beaucoup et je laisse peu d’espace aux autres. Muriel sait me recadrer, mais pas Marina.

Quand vous croisez des animateurs, ils se plaignent de vos commentaires ?

Je n’ai jamais eu de retour. Je n’ai pas l’occasion de croiser souvent des présentateurs télé, et puis je ne pense pas qu’ils retiennent ce que l’on dit sur eux ou leur émission. Celui que je critique le plus, c’est Nikos Aliagas, et il y a quand même très peu de chances que je le rencontre un jour. Il l’est déjà arrivé de croiser des animateurs au maquillage à RTL, mais dans ce cas-là, je me fais toute petite.

Est-ce que vous vous retenez par peur de croiser des personnalités télé ?

Non, absolument pas. Ce que je dis, ça sort tout seul.

Il y a des émissions qui vous avez ont marquée ?

On avait dû regarder «Les Héros du gazon» (sur la RTBF). L’histoire d’un club de foot mal en point et qui était entraîné par un grand nom du foot pour le faire évoluer. C’était folklorique. J’a adoré parler de cette émission. Là, un des joueurs n’a pas aimé ce qu’on disait sur lui.

Vous êtes professeur. Qu’en pensent vos élèves ?

On n’en parle pas beaucoup à l’école. Parfois, le lendemain d’une diffusion, ils l’évoquent mais je ne vais pas plus loin avec eux. Par contre, il m’est arrivé de faire des excursions scolaires, et parfois des gens que je rencontre demandent de faire des selfies. Les élèves sont surpris de cette popularité plus loin que la ville où j’habite. Je fais la part des choses, et quand je suis avec eux, j’ai ma «tenue de prof» et je suis leur professeur, pas Bénédicte de «Vu à la télé». D’un autre côté, les gens sont toujours bienveillants, je n’ai jamais eu de soucis avec les demandes de photos.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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