Barbara Louys : chronique d’une fin (presque) annoncée

Barbara Louys : chronique d’une fin (presque) annoncée
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La RTBF vient de rendre officielle sa décision de se séparer de l’animatrice. La rumeur d’une fin de parcours sur le service public était latente depuis quelques semaines. Rétroacte.

Barbara Louys se faisait de plus en plus rare à la télévision, ces derniers mois. L’un des visages les plus populaires de la RTBF n’avait plus que «C’est du belge», avec de temps en temps quelques soirées événementielles. Mais plus rien de bien prenant…

L’annonce du départ dès décembre

En décembre dernier, l’animatrice annonce qu’elle ne sera plus aux commandes de la nouvelle mouture de son émission (elle a déposé le concept à la SABAM), «C’est du belge», en 2015, juste après les festivités des 10 ans, mais que d’autres projets étaient en réflexion. Barbara se cantonnerait à la présentation des émissions spéciales, avec quelques reportages de terrain.

À l’occasion de l’année de ses 40 ans, l’animatrice souhaitait changer un peu d’air, et se consacrer à d’autres choses, en dehors de la télévision, notamment sa boutique de bijoux.

En janvier, des bons voeux teintés d’amertume

Début janvier, la RTBF organise une conférence de presse pour présenter la soirée spéciale des 10 ans de «C’est du belge». L’ambiance semble un peu froide entre Barbara et Gérald Watelet, malgré le cadre prestigieux de l’Hôtel Métropole, à Bruxelles.

En interview, Barbara avouera que la décision d’abandonner la présentation du magazine ne vient pas vraiment d’elle, mais de la direction. Et niveau projets en télé pour compenser, rien n’était encore arrêté… Barbara restait malgré tout confiante.

Absense remarquée

La semaine dernière, c’est une autre conférence de presse qui est organisée par la chaîne publique. Cette fois, au domicile de Gérald Watelet, le théâtre (ou plutôt le studio) de la nouvelle formule de «C’est du belge». Une absence était fort remarquée, celle de Barbara Louys.

Et lors de la présentation de la nouvelle équipe où certaines personnes ont changé de fonction, provoquant un jeu de chaises musicales, Barbara Louys ne fait pas partie des quatre noms de la liste des journalistes qui fourniront des sujets pour l’émission.

Interrogée à ce sujet, la responsable des magazines, Sandrine Graulich, précisera que le «deal» fait avec Barbara ne portait que sur la présentation des émissions spéciales en prime time. Rien d’autre n’avait été promis et que des discussions allaient débuter sur le rôle de l’animatrice dans le futur.

Février fatal

Ce lundi, le couperet est tombé. La RTBF avait donné pour ultimatum à Barbara Louys de faire un pas de côté d’une année ou de quitter le navire. C’est la deuxième proposition qui sera finalement retenue par la direction. L’animatrice se dit choquée par la nouvelle, et ne comprend pas cet acharnement autour de ses activités mercantiles parallèles.

La direction étant parfaitement au courant et aurait même donné son accord pour que Barbara puisse poursuivre la vente de sa collection de bijoux. Il semblerait que l’animatrice n’en reste pas là…

À des degrés divers, le risque de collusion entre des animateurs du service public et des activités mercantiles complémentaires existait déjà.

Ainsi Armelle possédait une boutique de mode et portait elle-même les créations qu’elle vendait. Parfois, des animatrices se faisaient habiller par Armelle, lors de grandes soirées télé.

Jean-Louis Lahaye est copropriétaire d’une société de distribution de drones. Et dans les années 2000, c’étaient les animateurs radio des stations de la RTBF qui étaient priés de ne plus prêter leur voix pour des pubs ou des productions d’entreprises.

Les «petits ménages» étaient alors très règlementés au Boulevard Reyers… La règle a depuis été assouplie.

Pierre Bertinchamps

 

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