«BAC Nord» : 3 questions à Gilles Lellouche
Le film choc est diffusé ce dimanche à 21h10 sur France 2.
2012, dans les quartiers nord de Marseille. La BAC Nord, brigade de terrain, cherche à améliorer ses résultats. Les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune…
Rencontre avec Gilles Lellouche.
Est-ce un film «pro-flic» ?
Il y a deux films en un, en fait : d’un côté, il y a ces flics qui se battent pour faire ce qu’ils croient être juste. Et puis il y a cette machinerie politique dans laquelle ils se retrouvent tous un peu broyés. Et ce sont deux histoires complètement différentes. Pour moi, il était hors de question de faire un film «pro-flic», comme il était hors de question de faire un film «antiflic». Il s’agissait de faire un film mesuré.
Greg, votre personnage, est-il un bon ou un mauvais flic ?
C’est un type qui a vingt ans de métier et qui ne comprend plus pourquoi il fait les choses. Je pense qu’il y a énormément de malheur et d’incompréhension dans les cités, comme il y en a chez les flics – il suffit de voir le nombre de suicides dans cette profession. Il n’y a pas les bons d’un côté et les mauvais de l’autre, loin de là.
Greg a cette phrase terrible : «Plus je fais ce métier, moins je le fais»…
Pour tout dire, ça c’est une réplique que j’ai improvisée. Parce que, après avoir recueilli de nombreux témoignages, on comprend que les flics sont coupés des gens qu’ils sont censés protéger : certaines cités sont verrouillées, il y a des lieux qui sont des zones de non-droit. Pour Greg, qui est un type assoiffé de justice, c’est insupportable. Greg est un idéaliste qui navigue dans un monde sans idéaux et, finalement, sans morale.
Un film de Cédric Jimenez («La French»), avec aussi François Civil, Karim Leklou et Adèle Exarchopoulos.
Cet article est paru dans le Télépro du 31/8/2023
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