Aux origines des «Animaux fantastiques»

Le troisième volet des «Animaux fantastiques» est en salles © Warner Bros - Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Les sagas «Harry Potter» et «Les Animaux fantastiques» regorgent de bêtes aussi drôles que spectaculaires. Focus sur les origines et techniques de conception des créatures les plus emblématiques des films.

Chapardeur niffleur

Cette espèce, apparaissant exclusivement dans «Les Animaux fantastiques», ressemble en tout point à un ornithorynque croisé avec une taupe. La similitude est d’autant plus frappante avec les échidnés puggles, des fourmiliers épineux à bec court. Chapardeur et féru d’objets brillants, le niffleur tient sa personnalité des pies, voleuses compulsives. Avec sa mignonne petite frimousse et son caractère doux et affectueux, il fait fondre les fans.

Majestueux phénix

L’oiseau mythologique, connu pour renaître de ses cendres, dispose d’un nombre infini de vies. Trouvant ses origines dans l’Antiquité gréco-romaine, le phénix est symbole d’immortalité. Il incarne, dans les films «Harry Potter» et «Les Animaux fantastiques», la résistance du bien face au mal. Il peut porter de lourdes charges ou guérir grâce à ses larmes. Pour son développement, les concepteurs se sont intéressés à la créature mythologique ainsi qu’à de véritables rapaces comme les pygargues et les vautours. «Ses plumes proviennent de la queue des faisans et d’autres gibiers à plumes pour l’effet de couleur de feu…»

Le dragon, créature mythique du cinéma

Parmi les êtres fantastiques les plus allégoriques du grand écran, le dragon ne fait pas exception dans la saga «Harry Potter». Les concepteurs du Magyar à pointe ou du Vert gallois se sont lancé des défis, conscients de l’importance de l’esthétisme de la créature auprès du public. Pour le Magyar à pointe, le dragon que doit affronter Harry dans «La Coupe de feu», «les artistes du développement visuel proposent des bêtes avec des rangées de grosses dents, pas de dents du tout ou des défenses de morse. Certaines ont une tête de rhinocéros, de serpent, de lézard, de tortue ou de doberman ! «Selon les versions, le dragon présente une queue de scorpion ou hérissée de piquants à son extrémité», peut-on lire dans «Harry Potter, le grand livre des créatures». L’équipe a aussi étudié le vol de nombreux rapaces et de chauves-souris pour donner encore plus de réalisme à la créature légendaire.

Buck, l’hippogriffe

Mi-cheval, mi-aigle, l’hippogriffe est une créature mythologique née de l’accouplement d’une jument et d’un griffon. Dans le troisième opus de «Harry Potter», le jeune sorcier copine avec l’un d’eux, Buck. Ses concepteurs se sont inspirés des représentations mythologiques ainsi que de vrais oiseaux, notamment l’aigle royal. Pour plus de réalisme, des vétérinaires et physiologistes ont été consultés. Ils ont aussi étudié le vol d’oiseaux et la démarche des chevaux.

Détraqueur, être éthéré

Allégorie de la dépression, selon J.K. Rowling, les détraqueurs sont une pure création de l’auteure. Ils sont représentés comme des êtres éthérés, squelettiques, habillés d’une robe en lambeaux. Des photos de cadavres embaumés dont les linceuls pourrissent et se défont ont été des sources d’inspiration pour les concepteurs. Pour donner l’aspect aérien de la créature, Alfonso Cuarón et l’équipe de costumiers ont testé plusieurs tissus et méthodes de déplacement.

Cet article est paru dans le Télépro du 14/04/2022.

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