Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté
Un quatrième épisode très plaisant, et un nouvel Astérix, pour la saga inspirée d’Uderzo et Goscinny.
On ne saurait dire d’Edouard Baer qu’il fait un Astérix évident. Il est trop grand, trop cool. Mais ce doute à propos du troisième interprète du héros gaulois (après Christian Clavier et Clovis Cornillac) n’empêche pas le quatrième épisode de la saga d’amuser ! Fusion de deux albums («Astérix et les Bretons» et «Astérix et les Normands») sortis successivement à la fin des années 60, le scénario fait la part belle à un nouveau venu, un jeune Lutétien plutôt glandeur et dragueur, que joue Vincent Lacoste, la révélation des «Beaux gosses». Gérard Depardieu est toujours aussi évident en Obélix, et Guillaume Gallienne joue les «Ingliches» avec verve. Catherine Deneuve campe la reine d’Angleterre dans une distribution où l’on retrouve Dany Boon et Bouli Lanners en Normands plus bêtes que méchants. L’ensemble, assez bien rythmé, fait un spectacle familial réussi.
Louis DANVERS
Comédie de Laurent Tirard (France, 2012, 109 min), avec Edouard Baer (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix) et Guillaume Galienne (Jolitorax).
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mercredi 17 octobre
2012
César doit mourir
Ours d’Or à Berlin, ce captivant mélange de cinéma et de théâtre a pour acteurs… les détenus d’une prison romaine.
Les frères Taviani, tous deux octogénaires, retrouvent la grande forme avec ce film tourné dans une prison romaine, avec d’authentiques détenus qui recréent à leur manière la pièce de Shakespeare «Jules César». Ces criminels, souvent endurcis, jouent de stupéfiante façon tout à la fois leur propre rôle et celui d’un des personnages shakespeariens. Superbe et très émouvant, le film évoque des thèmes majeurs comme le pouvoir et ses abus, l’amitié, la loyauté, la trahison. Un spectacle original et absolument fascinant !
L.D.
Drame de Paolo et Vittorio Taviani (Italie, 2011, 76 min), avec Cosimo Rega (Cassius), Salvatore Striano (Brutus) et Giovanni Arcuri (César).
Frankenweenie
Tim Burton signe un film d’animation aussi drôle que macabre, inspiré par un court métrage de jeunesse.
Reprenant un projet de 1984, concrétisé à l’époque sous forme de court métrage, Tim Burton nous régale avec cette histoire d’un gamin très attaché à son chien, qui entreprend de le faire revivre après sa mort accidentelle. Cette version canine du mythe de Frankenstein allie l’humour au macabre et à la poésie, avec un supplément d’invention formelle et aussi d’émotion comme seul un Burton au sommet de son art peut en proposer. En noir et blanc superbe, et en 3D, un des films de l’année, certainement !
L.D.
Animation de Tim Burton (États-Unis, 2012, 87 min), avec les voix de Henri Bungert (Victor Frankenstein), Pierre Tessier (Edward Frankenstein) et Rafaèle Moutier (Susan Frankenstein).
Mais aussi :
The Paperboy
Thriller de Lee Daniels (États-Unis, 2012, 107 min), avec Matthew McConaughey et Zac Efron.
Cinéma Inch’Allah
Documentaire de Vincent Coen et Guillaume Vandenberghe (Belgique, 2012, 80 min).
Welcome Home
Drame de Tom Heene (Belgique, 2012, 73 min), avec Manah Depauw et Kurt Kurt Vandendriessche.
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