Arthur Dupont («Les Petits meurtres d’Agatha Christie») : «Mon rôle de vrai macho»
Nouvelle décennie, nouvelle saison (la troisième) et nouveau casting : «Les Petits meurtres d’Agatha Christie» font peau vendredi à 21h05 sur France 2 !
Désormais, flash-back dans les années 1970 pour la série dont les enquêtes sont menées par un trio inédit : Émilie Gavois-Kahn, Chloé Chaudoye et Arthur Dupont. Ce dernier (35 ans) incarne l’inspecteur Beretta, un personnage à la main leste. Rencontre.
Rêviez-vous de jouer un rôle récurrent à la télé ?
J’ai débuté ma carrière au théâtre mais c’est au petit écran qu’on m’a vu débuter dans des rôles secondaires. Maintenant, en tant qu’acteur, mon rêve est de m’appuyer sur de bons scénarios. Pour passer les essais, j’ai disposé de dialogues très bien écrits et d’un super directeur de casting. Désormais, avec mes camarades de jeu Émilie Gavois-Khan et Chloé Chaudoye, nous formons une dream team. Travailler avec des comédiennes qui vous tirent vers le haut dans une série de qualité, c’est top !
Quels éléments vous ont aidé à entrer dans la peau de l’inspecteur Beretta ?
J’ai eu un plaisir fou à lire le scénario dans lequel le profil du personnage était bien détaillé, tant physiquement que moralement. Sans tomber dans le grotesque, les traits étaient suffisamment marqués pour parfaitement ressentir l’archétype de chaque rôle. Beretta est l’exemple type du macho misogyne des seventies, un peu lourdaud, indélicat mais attachant car c’est un homme loyal et compétent dans son domaine.
Dressez-nous son profil…
Sa coupe de cheveux, ses pantalons pattes d’eph’ ultra moulants, ses bottines en cuir et ses chemises moulées près du corps lui donnent une dégaine et un maintien très personnels. Si on y ajoute les coups de boules, phrases désobligeantes ou traits d’humour bien sentis, on a une grande partie de son profil. Dans cette série, tous les personnages sont surprenants. Concernant Beretta, sa vie privée et son rapport à la Femme, avec un grand F, sont sa part d’ombre qui éclaire sur son humanité.
Quel regard portez-vous sur les années 1970 ?
Je n’entretiens aucune fascination pour cette époque folle. Mais, comme tout le monde, je retiens la libération sexuelle et musicale (j’ai regardé plusieurs fois le film sur Woodstock) qui, par rapport aux années 1950 et 1960, marque une vraie révolution. Esthétiquement, on reconnait d’un coup d’œil les photos de cette période.
La série vous a-t-elle apporté un éclairage sur celle-ci ?
J’ai beaucoup aimé que, dès l’épisode 1, l’ordre établi soit secoué par la nomination d’une femme à poigne, qui refuse de se laisser marcher sur les pieds, pour diriger une équipe. La réaction des hommes est misogyne, machiste, bref : très seventies. D’un point de vue actuel, où le féminisme est mis en avant, la série offre un regard frontal sur les rapports hommes-femmes de l’époque, même si c’est traité avec humour.
Connaissiez-vous l’univers d’Agatha Christie ?
Grâce à cette série, je croise cet univers que je ne connaissais pas précisément. Les hasards sont parfois heureux et celui-là l’est d’autant plus que, à part via quelques épisodes des séries précédentes, je n’avais aucune affinité pour les romans. La série me permet aussi de découvrir la mécanique narrative avec ses artifices autour de l’enquête comme les faux semblants ou faux coupables.
Pour un comédien, jouer un flic est-ce incontournable ?
Dans la carrière d’un acteur, croiser la route d’un enquêteur est l’occasion d’incarner un genre. C’est la première fois que je mène l’enquête dans une série dont le profil est loin du stéréotype du flic sombre, aux yeux cernés et avec le pétard à la ceinture qui défouraille tous azimuts. C’est plutôt un flic de BD, avec un côté humoristique et burlesque.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/1/2021
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