Ce week-end, le Liégeois a remporté un concours international de chanteurs, en Roumanie, où il obtient le Prix du Public et le Premier Prix.
Il y a une vie après «The Voice Belgique», et ça ne passe pas forcément par l’Eurovision ou «Danse avec les stars». Certes, Olivier Kaye n’a pas remporté le talentshow de la RTBF (Blanche, Loïc Nottet et Alice On The Roof non plus !) mais il fait son petit bonhomme de chemin à l’étranger.
Il y a six mois, il se présentait à la sélection saint-marinaise pour l’Eurovision 2018. Ce week-end, Olivier a tenté sa chance au «Cerbul De Aur», un concours organisé par la TVR (la RTBF des Roumains) qui en est à sa 50e édition. Et il a terminé sur la première marche du podium !
«J’avais parlé de ce concours avec mon manager (Olivier Vanhoutte, NDLR) et on s’est dit qu’on tenterait l’expérience», explique Olivier Kaye. «On a simplement envoyé une vidéo pour s’inscrire et j’ai été sélectionné».
«Cerbul De Aur» est un concours international, mais à l’inverse de l’Eurovision, c’est une compétition de chanteurs et/ou de talents, et non de chanson. Les candidats ne doivent pas interpréter un titre original. Olivier représentait nos couleurs, avec notamment des candidats de la Grande-Bretagne, l’Irlande, la France, l’Italie, l’Espagne, l’Arménie ou la Moldavie, dans la compétition.
Petite difficulté : les participants doivent aussi chanter un titre en roumain, en direct, accompagnés d’un orchestre, et sans filet. Et il semblerait que le Liégeois ait tapé dans l’œil du jury à ce moment-là. «Je pouvais choisir le titre parmi une liste qu’on nous avait envoyé. J’ai directement commencé à la travailler», détaille le chanteur. «Ça avait l’air compliqué, mais ce ne l’était pas tant que ça. Le roumain est une langue latine. Je devais surtout faire attention aux intonations et à la prononciation. J’ai écouté le titre plusieurs fois, et j’ai appris le texte en phonétique. J’ai eu aussi l’aide de Roumains qui vivent en Belgique pour me perfectionner.»
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C’est le deuxième concours international de Kaye. «C’est intéressant d’affronter d’autres pays. J’y suis parti en me disant que ce serait de l’expérience en plus !». Pour la petite histoire, il y a 50 ans, lors de la première édition du «Cerbul De Aur», c’est un certain Jacques Hustin qui a remporté le concours. Quelques années plus tard, il (re)tentait sa chance au Concours Eurovision, en 1974. «C’est un honneur, 50 ans plus tard, de remporter une nouvelle fois le prix. C’est un bel hommage que je lui rends.»
Des envies d’Eurovision ? «Si l’occasion se présente, je le referai. Je suis vraiment amoureux de la scène et avide d’expérience. J’ai envie de le vivre. Si on me le propose, j’irai sans hésitation». Le message est passé…
Olivier Kaye repart avec le Prix du Public, sur base de votes sur les réseaux sociaux, et il reçoit surtout le Premier Prix qui est décerné par un jury de professionnels. «Honnêtement, je ne sais jamais sur quoi les gens se basent lors de mes prestations. Est-ce mon attitude ? Est-ce ma voix ? C’est difficile de le savoir. Sur place, les gens étaient très honorés de voir un Belge qui a autant travaillé leur langue. C’est peut-être ça qui a fait la différence ?»
Dans les coulisses, une star de la chanson roumaine lui a même fait des louanges : «Je me ne m’attendais pas à voir un tel talent sur scène, tu seras une grande star dans le futur», lui a-t-elle confié. «C’était la soirée de toutes les surprises !», sourit Olivier.
«C’est de l’expérience en plus !», conclut le Liégeois. «Ce festival va m’apporter de visibilité et de la crédibilité. Je suis très fier de ce Prix. C’était une soirée extraordinaire, je n’ai même pas les mots pour en parler, tellement je suis encore sous le coup de l’excitation».
Son trophée sous le bras, Olivier Kaye compte bien poursuivre dans la chanson et réaliser son rêve ! Jusqu’ici, les étoiles semblent bien veiller sur lui…
Pierre Bertinchamps
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