Après la guerre, l’impossible oubli

La difficile reconstruction d'après-guerre © France 3

11 novembre 1918. Après quatre années d’un conflit destructeur, la Première Guerre mondiale s’achève. Comment les Français vont-ils affronter cette délicate sortie de guerre et tenter de gagner la paix ? De l’armistice au premier hommage au soldat inconnu, le 11 novembre 1920, ce documentaire tout en archives colorisées raconte la reconstruction d’un pays après le traumatisme de 1914-1918.

L’auteur, Gabriel Le Bomin, nous en parle : « Pour ne pas se perdre dans un documentaire d’histoire, il faut assez rapidement trouver les bornes narratives du documentaire, au-delà même de son sujet. Il m’est apparu immédiatement qu’un récit débutant le 11 novembre 1918, jour de l’armistice et s’achevant le 11 novembre 1920, jour de la mise au tombeau du soldat inconnu, serait le bon cadre chronologique. »

« Deux années à peine pour raconter le retour des soldats et la mutation d’une société du temps de guerre vers le temps de paix. Une résilience collective s’achevant par un rituel symbolique : la désignation d’un soldat inconnu. »

« Dans mon premier long-métrage de fiction, « Les Fragments d’Antonin », j’avais abordé frontalement la question des blessés psychiques de guerre à l’issue du conflit. Avec ce documentaire j’ai eu le sentiment non seulement d’élargir le sujet, d’approfondir cette période, d’en approcher la complexité et finalement de prolonger par le documentaire un récit débuté dans la fiction. »

« Et puis il y a le travail sur la forme. Travailler sur un film d’archives est un exercice de style passionnant. Il faut à partir d’éléments disparates construire une continuité filmique homogène. Plonger dans une recherche d’archives est toujours une aventure riche de découvertes. Il y a les archives qui vont servir à structurer le récit, les moments incontournables de l’Histoire et puis celles, plus anecdotiques mais qui, par leur force, leur originalité, s’imposent comme des séquences qui doivent trouver leur place dans le film. C’est pour cela que je regarde toujours toutes les archives que les documentalistes mettent à ma disposition et que je pousse la recherche au-delà de ce que le texte initial suggère. »

Ce documentaire est à retrouver ce lundi sur France 3, dès 21 h 05.

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