Apprendre oui ! Mais pourquoi et comment ?

Jeune fille en classe... Oui mais pourquoi ? © Isopix

Ce sont les questions que soulève cette semaine le magazine d’Arte «Streetphilosophy», à l’heure ou Internet offre un savoir, parfois illusoire, à portée de quelques clics. Une mine de bon sens à explorer ce samedi soir dès 23h15.

«Apprendre m’est plus précieux qu’une abondance d’or et d’argent.» (proverbe hébreu)

C’est le postulat de départ pour Sylvain Connac, enseignant et chercheur en sciences de l’éducation à l’université Paul-Valéry de Montpellier (France) : apprendre sert d’abord à transmettre. Apprendre pour devenir meilleur ? Très bien. Pour entrer dans la culture ? Parfait. Réussir des concours ? Bien sûr. Mais à la question «Vit-on pour apprendre ou apprend-on pour vivre ?», pour Sylvain Connac, la seconde proposition est le seul choix possible. Selon lui, il faut former les élèves à coopérer et bousculer les classes. «Il faut que la coopération entre élèves s’active pour construire un réseau d’échanges de savoirs.» La finalité, c’est la construction de l’individu.

«Un jour apprend à l’autre quelque chose.» (proverbe français)

Apprendre pour s’adapter à son entourage et s’insérer dans la vie active, pour s’inscrire dans notre condition humaine et se construire : KeepSchool, une société spécialisée dans le soutien scolaire, répartit en quatre catégories les raisons de l’apprentissage. Nous apprendrions donc pour communiquer avec notre environnement et grandir socialement, en vue d’entrer dans un métier. «Celui qui apprend s’approprie des connaissances et devient capable de les transmettre à d’autres», synthétise la société sur son site avant de conclure : «Le sens de l’apprentissage réside dans la série infinie des générations qui se transmettent les unes aux autres ce qui, n’appartenant à aucune, les constitue pourtant chacune.» Fort bien, mais à l’ère d’Internet, ce schéma de transmission du savoir n’est-il pas largement remis en question ?

«Celui qui t’apprend vaut mieux que celui qui te donne.» (proverbe maghrébin)

Jean-Paul Mongin est philosophe et délégué général de SOS Éducation, une association française qui réunit des parents et des enseignants et a pour objectif d’améliorer l’école. Pour lui, «c’est dans le rapport au professeur que le désir de connaissance s’enracine et s’oriente…

Extrait d’un article paru dans Télépro du 16/04/2020

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