Appels au boycott de la Coupe du Monde au Qatar : la réaction officielle de la RTBF

Le Mondial se tiendra du 20 novembre au 18 décembre © Isopix

Dans moins de deux mois, le premier coup de sifflet de la Coupe du Monde 2022 de football sera donné au Qatar. Plusieurs acteurs de la société civile ont appelé à un boycott de l’événement et de plus en plus de voix dissidentes se font entendre. Comment compte-t-on gérer cela du côté de la RTBF, détentrice des droits de retransmission des matches ?

« Il n’était pas question de boycotter la Coupe du Monde, car il y a un intérêt sportif du public à suivre les matches. On va par contre profiter du fait que l’attention sera braquée sur le Qatar pour aborder les dérives d’une telle compétition », indique à Belga le rédacteur en chef de la RTBF Sports, Benoît Delhauteur. « On va déployer beaucoup d’efforts pour enquêter, décrypter et dénoncer les problèmes en matières des droits de l’homme ainsi que les impacts environnementaux. Ces problèmes seront aussi abordés dans les émissions sportives », affirme-t-il.

« On n’est pas du tout dans une logique de boycott », abonde Régis de Rath, responsable éditorial à la RTBF. « On va aborder toutes les thématiques sans se mettre la tête dans le sable et tenter de fournir des sujets de fond, objectivables et chiffrés ». 

« Il ne faut pas tirer sur le pianiste. Le travail de la rédaction sportive ne dispense pas les autres journalistes de relayer l’information sur les sujets de fond et les dérives », renchérit la porte-parole de la RTBF, Axelle Pollet.

Mais les arguments de la RTBF sur le maintien de la diffusion de la Coupe du Monde n’ont manifestement pas convaincu l’humoriste Dan Gagnon, qui a dézingué le service public dans une chronique bien caustique sur Tipik : « Argument 1: ça répond à une demande du public. Et c’est vrai. Le public a toujours raison. Moi, par exemple, je vends de l’héroïne et ça cartonne. Argument 2: si on ne diffuse pas la Coupe du monde, d’autres le feront de toute façon. Exa-cte-ment! C’est ce que je dis avec l’héroïne depuis des années: si quelqu’un doit faire de la thune avec, j’aime autant que ce soit moi », a-t-il notamment ironisé.

Découvrez l’intégralité de sa chronique :

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