Anny Duperey : «L’écriture a été salvatrice pour moi»

Malgré sa scolarité «malheureuse», Anny Duperey est une grande amoureuse de la langue française © Isopix
David Barbet Animateur

Ce lundi 24 mai à 14h sur France 3, «Tous prêts pour la dictée !» donnera l’occasion à tous de juger son niveau en français. L’actrice Anny Duperey (73 ans) aura pour mission de lire un texte de Jules Verne.

En guise de préambule, elle se confie à Télépro.

À l’école, étiez-vous plutôt bonne élève ou adepte du fond de la classe ?

J’ai eu une scolarité malheureuse. J’étais tout à fait inadaptée au système scolaire – un énorme handicap vis-à-vis des chiffres notamment… Heureusement, j’étais très bonne en français et en dessin. Quant à être au fond de la classe – bien obligée : vu mes multiples redoublements, je dépassais d’une bonne tête les autres élèves… Je suis partie sur le point de redoubler pour la 3e fois ma quatrième !

Pourquoi avez-vous dit oui pour être la lectrice de cette dictée ?

Parce que l’écriture a été salvatrice pour moi. C’était un geste consolateur. Que j’aimais, j’aime, les mots. Trouver le mot juste pour traduire sa pensée. Et que l’orthographe – si difficile en français – peut être enseignée comme un jeu.

L’école est-elle le lieu dans lequel on se construit ? Est-ce encore le cas aujourd’hui ?

Je pense que oui. Je l’espère ! J’espère surtout qu’on est à l’écoute de la personnalité, de la particularité d’un élève. Qu’on ne se base pas uniquement sur un formatage de compétition… Il y a des élèves qui ne marchent pas dans ce processus du «peut mieux faire» systématique.

Vous avez cinq petits-enfants. Quel genre de grand-mère êtes-vous ?

Attentive à ce qu’ils sont, assez permissive, nourricière. J’essaie de les ouvrir à la nature. Et j’adore les mettre dans l’embarras en venant les chercher à l’école habillée en rose de la tête aux pieds… ou avec un nez de clown ! Leur apprendre qu’on PEUT le faire. Lutter contre le conformisme qui pointe son nez très tôt…

Quels sont vos projets ?

J’ai un beau projet de théâtre – qui attendra, je pense, que l’embouteillage des projets reportés se calme… Je vais tourner, dans un film, puis la deuxième saison d’une série charmante. Je fais des expos de mes photographies un peu partout. Et je suis en train d’achever un nouveau roman…

On vient de vivre deux années complètement folles. La peur est présente au quotidien. Comment jugez-vous ces deux années avec l’isolement, la fermeture des lieux de culture, etc… ?

Je ne veux pas parler de ça. La peur a été entretenue d’une manière obstinée et démente. Je ne nie pas la réalité de ce virus – ni sa dangerosité pour certains. Mais l’interdiction qui fut faite aux médecins de tenter quoi que ce soit pour soigner, dès le début, est un scandale absolu…

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