La journaliste de La 1ère joue son propre rôle dans la série belge. Elle est la voix des journaux parlés dans l’intrigue.
Il y a deux ans, c’était Delphine Simon qui jouait la journaliste TV dans «Ennemi public». Cette année, le réalisateur de la saison 2 de «La Trêve» est aussi allé chercher une des personnalités de la RTBF pour jouer – en quelque sorte – son propre rôle dans la série. Et si vous tendez l’oreille dès les premières minutes, vous allez peut-être reconnaître Anne-Sophie Bruyndonckx, la journaliste titulaire du journal parlé de 8 heures, sur La 1ère
«J’étais en vacances, et c’est une personne de la RTBF qui était en relation avec Matthieu Donck, le réalisateur, qui m’a appelée parce qu’ils avaient pensé à moi pour une voix de journaliste radio», explique Anne-Sophie. «Lors de notre première prise de contact, il m’a avoué qu’il écoutait La 1ère, et qu’il aimait ma voix».
Prêter simplement une voix dans une fiction, une comédienne aurait pu faire l’affaire. «Matthieu s’est dit pourquoi faire appel à une comédienne alors qu’il pouvait prendre quelqu’un qui a l’habitude de présenter un journal parlé tous les jours.» Le réalisateur imaginait que l’exercice serait facile pour la présentatrice radio. «Ça n’a pas forcément été le cas. C’était très amusant, mais loin d’être facile», sourit-elle.
Même si c’est du son, les prises ont dû être refaites. «On m’a présenté les choses en me disant que j’allais faire ce que je fais tout le temps à la radio», ajoute la journaliste. «Et pas du tout… Quand j’ai vu le texte, je me suis rendu compte que ce n’était pas écrit pour la radio, avec des phrases courtes et à la voix active. Là, c’était très long avec de la voix passive et avec un manque de respirations à la lecture.»
Quelques changements ont pu être apportés mais pas de trop… «On a refait les prises, mais avec les changements que l’on faisait une fois à l’autre, au final, on est revenu au scénario original», détaille Anne-Sophie Bruyndonckx. «C’était rigolo, et je ne l’ai pas mal pris. C’est là que je me suis dit qu’ils ne voulaient pas que je fasse ce que je fais tous les jours, mais ce que eux interprètent comme ce que je fais à la radio.»
Comme pour les tournages, les passages «parlés» sont enregistrés en rafale. Ce sera le rôle du monteur de les ajouter au bon moment. «J’ai enregistré sans connaître l’histoire», confie la journaliste. «Je voyais les images, bien évidemment, mais sans trop savoir ce que je racontais vraiment. Je n’ai donc aucune idée dans quels épisodes mes interventions passeront.»
Le début d’une carrière de comédienne ? «Non, et c’est pour ça que j’ai accepté. Et c’est aussi pour ça que je fais de la radio, J’aime bien cette idée d’être une voix, et qu’on ne me reconnaisse pas forcément. Je n’aurais sans doute pas été aussi enthousiaste s’il avait fallu que je me mette d’avantage en scène, et qu’on me voie.»
Envie de le refaire ? «J’ai adoré, d’autant que j’avais aimé la première saison en tant que téléspectatrice. Ça ne me dérangerait pas de recommencer !», confie Anne-Sophie. «L’univers des séries, je le connais bien en tant que spectatrice, mais pas du tout côté coulisses. Ces séries belges ont amené le cinéma à la télévision. Avec des codes qui n’étaient pas ceux des fictions belges que l’on connaissait jusque-là. C’est de la grande série.»
Les cordonniers sont aussi les plus mal chaussés dans le monde de la télé. Anne-Sophie Bruyndonckx ne connaît pas le dénouement. «J’ai fait connaissance avec des noms et des visages pour les besoins des prises, mais je n’ai aucune idée de qui est le coupable. J’ai compris 2 ou 3 petites choses, comme ceux qui n’ont pas commis le crime, mais je n’ai pas la solution de l’intrigue», conclut-elle.
La journaliste devra suivre «La Trêve 2» sur son petit écran, dès ce dimanche 11 novembre à 20h20 sur La Une, pour découvrir comment sa voix a été traitée et qui a tué la jeune femme de la piscine…
Pierre Bertinchamps
Découvrez la bande-annonce de la saison 2 :
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