Anne-Laure Macq : «Tout le monde est touché par une cause comme Viva for Life»

Anne-Laure Macq : «Tout le monde est touché par une cause comme Viva for Life»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Dès ce mercredi à 18h30, la chroniqueuse d’«On n’est pas des pigeons !» prend les rênes de l’émission quotidienne de «Viva for Life» sur La Une, à l’antenne jusqu’au 23 décembre.

Maman, elle comprend la souffrance des parents qui ne peuvent pas gâter leurs enfants.

En tant que maman, ça vous touche un peu plus «Viva for Life» ?

Tout le monde est touché par une cause comme celle-là, que l’on soit parent ou non. Être obligé de rationner des repas pour finir sa semaine… J’ai des petits bouts qui ont 4 et 6 ans, de les imaginer manquer de quelque chose, c’est insupportable. Je peux imaginer ce que ressentent ces mamans de ne pas pouvoir offrir le meilleur à leurs enfants. C’est tout ce qu’on leur souhaite à nos petits bouts, c’est le meilleur. Et quand on n’y arrive pas, c’est une culpabilité et une souffrance incroyable.

Vous n’avez pas un rôle ingrat en restant à l’extérieur du Cube ?

Je ne suis pas sûre que ce soit ingrat. Ce n’est pas simple ce qu’ils vont faire, en se privant de nourriture et en assurant 144 heures de direct. Ce n’est pas rien ! Je ne dis pas que je n’aimerais pas aller dans le Cube, ce n’est pas vrai, parce qu’il règne une ambiance particulière…

On vous l’avait proposé ?

Non, parce qu’on m’a très vite demandé de faire la coanimation avec Adrien De Vyver puisque cette année, on change de chaîne et on passe de La Deux à La Une, à la place d’«On n’est pas des pigeons !». Il semblait logique à la production de me le proposer. Je suis ravie. Ça va me permettre d’aller dans le Cube pour participer à l’ambiance, et de rencontrer les acteurs de terrain, les personnes concernées, que ce soit les familles ou les associations. J’estime que j’ai énormément de chance parce que je vais être sur les différents tableaux.

Ce sera votre premier direct ?

Non, en 2012, j’avais présenté les Jeux Olympiques, avec Christophe Delstanches. Les «Pigeons !» sont en différés, mais enregistrés en condition du direct. C’est vrai que du coup, cette petite adrénaline n’est pas là comme quand on travaille sans filet. Je n’ai pas peur du direct, au contraire, j’aime ça parce que c’est de l’impro et de l’imprévu. On n’est jamais aussi spontané et naturel, et on ne va jamais autant à l’essentiel que quand on est en direct. Quand on enregistre, on sait que si ce n’est pas bon, on peut le refaire. On a cette petite sécurité derrière. Ici, il faut tout de suite être efficace, et j’aime ça…

C’est une marque de confiance de la part de la RTBF ?

J’espère ! Je le prends comme ça, clairement. Jusqu’à présent la chaîne m’a plutôt confié de chouettes projets.

L’échec de «Versus» est enterré ?

Oui… Je ne me suis pas sentie mise de côté après «Versus». J’ai poursuivi mon aventure dans les «Pigeons !», et il faut savoir que c’est une occupation à temps plein. Donc, je n’ai pas ressenti qu’on me fermait des portes. Il n’y avait pas vraiment de projets qui me convenaient par la suite. D’un échec, on se remet toujours. C’est le principe même de la télévision. Et la RTBF prend des risques et croit en un produit. C’est ce qu’il s’est passé avec «Versus». On n’a pas eu peur de mouiller son maillot et d’y mettre de l’énergie. Franchement, je n’en tire que du positif, et j’ai appris beaucoup de choses. Les téléspectateurs n’étaient pas au rendez-vous, mais je suis contente de l’avoir fait.

Qu’est-ce que vous aimeriez faire en télé ?

Le format magazine me convient assez bien. C’est une palette très large, et c’est ce qui me plait. On peut traiter des thématiques différentes : faire de l’interview, parler nature, discuter politique, consommation… Pas mal de choses qui me plaisent bien. Le magazine allie le fond avec la liberté qu’on nous laisse sur la forme.

Quand vous remplacez Sébastien Nollevaux dans les «Pigeons !», vous êtes comme un poisson dans l’eau ?

Ah mais j’aimerais bien le dégager… (Rires) Evidemment que je suis contente de le faire, mais c’est à chaque fois un challenge car les remplacements sont ponctuels. Je quitte le rôle de la chroniqueuse pour faire tout autre chose dans l’émission. Ce sont deux jobs différents et il faut se réhabituer et ajuster les choses. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Gérer un plateau avec 4 ou 5 personnes et des invités, c’est de l’expérience et du plaisir, mais je trouve que Sébastien le fait beaucoup mieux que moi !

La radio vous manque ?

Depuis mon départ de Nostalgie, je ne suis pas restée sans en faire pendant deux ans car j’ai fait quelques remplacements sur VivaCité, et je participe encore à la version radio d’«On n’est pas des Pigeons !». J’aimerais en faire plus ? Je réponds un grand «Oui»… On a une telle liberté sur les ondes radios que je n’arriverais pas à m’en passer. Je crois réellement que la radio et la télévision sont complémentaires. Les frustrations que l’on peut ressentir en télé, sont comblées par la radio. En télévision, on travaille le fond, mais la forme est très importante. Si vous avez une mèche de travers, on n’écoutera plus ce que vous racontez et c’est tout ce qu’on retiendra. En radio, je peux arriver en training pour faire une émission, personne ne le sait. On est plus libre de la forme pour se concentrer sur le reste et ce qu’on raconte. Si je peux continuer à faire les deux, ce serait génial !

Entretien : Pierre Bertinchamps

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