Anne-Laure Macq : «J’avais besoin d’un nouveau challenge !»

Anne-Laure Macq : «J’avais besoin d’un nouveau challenge !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Changement de cap pour la chroniqueuse des «Pigeons» qui devient directrice de la communication de l’opération CAP48.

La nouvelle avait un peu secoué le petit monde des médias en Belgique francophone la semaine dernière : Anne-Laure Macq quitte «On n’est pas des pigeons !» pour s’occuper de la communication de CAP48 (elle reprend le poste de Bénédicte Duval).

Les téléspectateurs pourront toujours la retrouver dans «C’est du belge» et elle devrait toujours être une des figures de l’antenne pour Viva For Life.

Pourquoi ce changement ?

Parce que j’avais besoin d’un nouveau challenge, et quand l’appel à candidatures pour reprendre le poste de Communication Manager pour CAP48 s’est ouvert, je me suis dit que c’était enthousiasmant et l’occasion d’avoir un nouveau projet au sein de la RTBF. Ce sont en plus des opérations de solidarité dans lesquelles je m’investis depuis mon arrivée.

C’est une surprise, vous en aviez marre de la vie «publique» ?

Pas du tout. C’est un métier que j’aime aussi beaucoup. J’ai passé quinze ans de ma vie sur antenne, pratiquement tous les jours avec NRJ, puis Nostalgie et la RTBF. À un certain moment de la vie, il faut pouvoir se remettre en question, et j’ai envie d’apprendre de nouvelles choses. C’est un nouveau métier où je vais utiliser tout ce que j’ai acquis comme connaissance des médias.

Certes, CAP48 parle du handicap, mais c’est quoi le handicap ? C’est un domaine très large. Et parfois, on ne le voit pas. Il faut poursuivre la sensibilisation, parce qu’on peut tous être concerné à un moment de notre vie. 80% des handicaps surviennent au cours de la vie.

Ce sont des causes qui vous touchent ?

Je n’aime pas le terme «vendre une cause», je préfère que l’on parle de «sensibiliser». On ne peut pas travailler pour CAP48 si on n’est pas sensible à cette cause-là ou à celle de l’enfance en pauvreté pour Viva For Life. Il faut avoir l’envie de faire bouger les lignes, et mettre son énergie au service de ces causes. Il y a encore beaucoup de choses à faire même si les mentalités changent depuis plus de 60 ans… Et oui, honnêtement, être un visage connu est une force. Est-ce que les gens vont avoir plus envie d’écouter mon message ? Peut-être… je l’espère… La popularité permet d’avoir une écoute différente de la part du public. Il y a un impact certain, par rapport à un porte-parole que l’on ne connaît pas ou de lire un communiqué de presse. Un visage ou une voix connue est une force énorme.

On ne vous a jamais beaucoup vu vous énerver…

Je suis une main de fer dans un gant de velours ! (rires) C’est ce qu’il faut. Si je n’avais pas cette force de persuasion aussi, je n’aurais pas pu travailler dans les «Pigeons». C’était une nécessité. Et dans «S.O.S Pigeons», j’étais très têtue, et je savais ce que je voulais pour obtenir une information qui fera bouger les choses. La ténacité est quelque chose que j’ai développé dans le programme. D’un autre côté, ça ne sert à rien de hurler pour dire les choses. Il faut de la diplomatie.

C’est la bonne combine pour ne jamais se faire enfermer dans le Cube de Viva For Life ?

Mais je l’aurais fait avec grand plaisir pour la cause ! On ne me l’a jamais proposé. Toute l’équipe qui s’investit sur le projet pendant les six jours de l’opération est énorme, et on ne voit pas beaucoup les familles non plus. On vit au rythme de Viva For Life, et la plupart des gens restent sur le site. On la vit à fond aussi. Honnêtement, je ne me défile absolument pas !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Il n’y a pas de ras-le-bol de ma part, juste une envie de découvrir d’autres choses. Et puis, je n’arrête pas l’antenne… mais continuer les deux activités était impossible. Il a fallu faire un choix, même s’il n’y en a pas un moins bien que l’autre.

Vous ne vous sentiez plus bien dans la nouvelle mouture des «Pigeons !» ?

Non, je n’ai pas du tout ressenti ça. J’ai même trouvé que faire évoluer l’émission était une bonne idée. Là aussi, la remise en question était nécessaire. Le programme fonctionnait très bien mais devait se renouveler. Il fallait repenser le concept. Je me suis tout à fait inscrite dans ce changement avec beaucoup de plaisir. Il n’y avait aucune frustration.

Vous avez une formation en communication ?

Je viens de l’IAD qui est une école qui forme à différent métiers, pas seulement ceux de la scène. Son diplôme ouvre aussi aux métiers de la communication. Certaines facettes du métier, je ne les maîtrise pas encore, mais j’ai d’autres expériences pour relever ce défi-là. Rare sont les jobs où on a toutes les cartes en main quand on commence. Et puis, se lancer un challenge, c’est surtout pour apprendre de nouvelles choses.

La télé ne va pas vous manquer ?

Le changement est conscient de ma part, et ma vie va changer. L’avenir nous le dira. Je ne pense pas, non… Et puis je n’arrête pas complètement. La RTBF me fait toujours confiance sur des projets pour que je continue l’antenne, certes de façon plus ponctuelle. C’est un compromis idéal.

Quels sont les enjeux de cette nouvelle mission ?

Le gros du boulot a déjà été fait avant moi. Grâce à CAP48, on vient de remettre le PEC, le Prix des entreprises qui investissent pour embaucher des personnes handicapées. Il faut poursuivre ce travail-là, mais il faut ouvrir de nouvelles portes pour mieux faire connaître notre action.

Certes, CAP48 parle du handicap, mais c’est quoi le handicap ? C’est un domaine très large. Et parfois, on ne le voit pas. Il faut poursuivre la sensibilisation, parce qu’on peut tous être concerné à un moment de notre vie. 80% des handicaps surviennent au cours de la vie.

Ce sont des causes qui vous touchent ?

Je n’aime pas le terme «vendre une cause», je préfère que l’on parle de «sensibiliser». On ne peut pas travailler pour CAP48 si on n’est pas sensible à cette cause-là ou à celle de l’enfance en pauvreté pour Viva For Life. Il faut avoir l’envie de faire bouger les lignes, et mettre son énergie au service de ces causes. Il y a encore beaucoup de choses à faire même si les mentalités changent depuis plus de 60 ans… Et oui, honnêtement, être un visage connu est une force. Est-ce que les gens vont avoir plus envie d’écouter mon message ? Peut-être… je l’espère… La popularité permet d’avoir une écoute différente de la part du public. Il y a un impact certain, par rapport à un porte-parole que l’on ne connaît pas ou de lire un communiqué de presse. Un visage ou une voix connue est une force énorme.

On ne vous a jamais beaucoup vu vous énerver…

Je suis une main de fer dans un gant de velours ! (rires) C’est ce qu’il faut. Si je n’avais pas cette force de persuasion aussi, je n’aurais pas pu travailler dans les «Pigeons». C’était une nécessité. Et dans «S.O.S Pigeons», j’étais très têtue, et je savais ce que je voulais pour obtenir une information qui fera bouger les choses. La ténacité est quelque chose que j’ai développé dans le programme. D’un autre côté, ça ne sert à rien de hurler pour dire les choses. Il faut de la diplomatie.

C’est la bonne combine pour ne jamais se faire enfermer dans le Cube de Viva For Life ?

Mais je l’aurais fait avec grand plaisir pour la cause ! On ne me l’a jamais proposé. Toute l’équipe qui s’investit sur le projet pendant les six jours de l’opération est énorme, et on ne voit pas beaucoup les familles non plus. On vit au rythme de Viva For Life, et la plupart des gens restent sur le site. On la vit à fond aussi. Honnêtement, je ne me défile absolument pas !

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici