«Anna Karina , souviens-toi» : un portrait amoureux de l’égérie de la Nouvelle Vague

Diffusé ce vendredi à 20h30 sur La Trois, ce film de 2017 est une déclaration d’amour de Dennis Berry, cinéaste américain et mari durant plus de trente ans d’Anna Karina, disparue à 79 ans, en 2019.

Le réalisateur, décédé en juin dernier, raconte la vie, digne d’un roman, de celle qui a partagé sa vie jusqu’à sa mort.

Née en 1940 à Copenhague, elle a grandi sous les bombardements, élevée par sa grand-mère jusqu’à sa mort. Sa mère la récupère, mais la laisse se débrouiller seule. Ado, Anna fugue beaucoup face à l’indifférence maternelle. Maltraitée et mal-aimée, elle espère secrètement retrouver son père, capitaine au long cours, qu’elle n’a vu qu’une seule fois.

À 17 ans, elle prend le large pour de bon, direction Paris, où elle est repérée dans un café par la directrice d’une agence de mannequins. «Elle était très sale, habillée d’un vieil imper et chaussée de souliers éculés. Elle avait un regard extraordinaire qui dévorait les gens autour d’elle», témoigne-t-elle.

«Elle m’a proposé de faire des photos pour Jours de France. Puis, j’ai fait la couverture du Elle, et tout est allé après très vite», réagit la comédienne au soir de sa vie, en 2017, face à un écran de cinéma où sont projetées des images.

Anna Karina a tourné huit films avec son premier époux, Jean-Luc Godard, dont «Pierrot le fou». Devenue l’égérie de la Nouvelle Vague, elle croisera le chemin de Jacques Rivette, Luchino Visconti, George Cukor… Elle a chanté aussi avec Gainsbourg et Philippe Katerine et écrit des romans. 

Cet article est paru dans le Télépro du 13/1/2022

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