«American Girl» (Netflix) : quand le passé revient au galop

«American Girl» est un film bouleversant, inspiré d'une histoire vraie © Netflix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Porté par l’actrice Mila Kunis, ce drame coup de poing aborde avec justesse des thématiques délicates mais dont il faut traiter. Inspiré d’une histoire vraie, le film «American Girl» interpelle. Il est à voir sur Netflix.

Pitch : Tout sourit à Ani Fanelli. Elle organise son mariage avec un bel homme de la haute société, elle a une garde-robe bien fournie et un poste de rédactrice d’un magazine réputé. Mais son passé la rattrape quand un réalisateur l’invite à témoigner sur un moment tragique de son adolescence.

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Bouleversant

En production qui prend aux tripes, Netflix sait y faire. À ces risques et périls…

En effet, «American Girl» parle de sujets sensibles comme les violences sexuelles, le harcèlement scolaire, les tueries en milieu scolaire. La mise en scène et la réalisation accompagnent avec brio le récit. Un travail mené avec minutie par Mike Barker, connu également pour «La Servante écarlate». Mila Kunis apporte également un jeu d’actrice formidable, touchant. Ce qui offre une perspective très réaliste des situations vécues par son personnage.

La plateforme de streaming n’avait pas réfléchi aux répercussions des images violentes sur la sensibilité de ses abonnés. Plusieurs internautes se sont révoltés sur les réseaux sociaux, demandant un message d’avertissement. Toutefois, plusieurs d’entre eux soulèvent un point important. Certes, le film est «difficile à regarder, mais il est nécessaire».

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Une histoire vraie

Aussi surprenant que cela puisse être, «American Girl» est inspiré de faits réels. Le drame se base sur le bestseller de Jessica Knoll, qui a vécu des traumatismes similaires à celui d’Ani. Il lui aura fallu plus d’un an pour avouer que son bouquin s’inspirait de son vécu.

La journaliste de 38 ans souhaitait faire partie de l’aventure. Elle est à la fois scénariste et productrice du film. Il a été une sorte de catharsis. «Pendant tout le temps que je travaillais sur le scénario, j’étais en colère», explique-t-elle. «J’ai honte d’admettre que mon mari a subi le plus gros de ma fureur pendant ces années, pour être un homme, pour être blanc, pour être un athlète populaire au lycée, pour ne pas avoir compris exactement ce que j’exigeais qu’il obtienne. Le soi est la première chose que ces gars vous prennent, mais je n’ai plus besoin de vengeance parce qu’il n’y a plus rien à venger. J’ai récupéré ce qui m’appartient. C’est encore mieux.»

Pour (re)voir «American Girl», rendez-vous sur Netflix ! La bande-annonce :

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