Amende pour C8 après des insultes dans «TPMP» envers Joy Hallyday, âgée de 14 ans
La chaîne C8, propriété du groupe Bolloré, s’est vu infliger une amende de 50.000 euros après des propos insultants tenus envers une des filles de Johnny et Laeticia Hallyday, adolescente de 14 ans, sur le plateau de Cyril Hanouna.
La séquence, datée du 30 janvier 2023, est « de nature à porter atteinte aux droits de la jeune fille, au respect de son honneur et de sa réputation », selon la décision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), publiée au Journal officiel mardi.
Ce jour-là, des vidéos de Joy Hallyday, alors âgée de 14 ans, étaient commentés sur « Touche pas à mon poste », l’émission de Cyril Hanouna. « Plusieurs vidéos de la jeune fille ont été diffusées en plan rapproché et pendant une durée importante, et l’une des chroniqueuses de l’émission a notamment déclaré à son sujet : «Pour moi, c’est le summum de la vulgarité», «Donc pour moi, c’est hyper vulgaire, avec sa langue, sa bouche, ses nichons» », relève la décision. « Son comportement sur la vidéo est qualifié en ces termes : «Parce que c’est la nouvelle génération, on a le droit d’être des te-pu ?» », poursuit l’instance, qualifiant ces propos de « particulièrement violents, grossiers et dépréciatifs ».
L’Arcom relève également que Cyril Hanouna, conscient qu’il s’agissait d’une adolescente, s’était abstenu de condamner « explicitement les propos » tenus sur son plateau : « je trouve que vous allez un peu loin. On rappelle (qu’elle) est mineure donc allez-y mollo hein quand même », avait-il seulement déclaré.
L’émission TPMP a valu ces dernières années une pluie de mises en garde et sanctions de l’Arcom à C8, pour un total de 7,5 millions d’euros.
L’autorité a par ailleurs prononcé une autre amende 50.000 euros après une séquence de septembre 2022 sur CNews, autre chaîne de Bolloré, concernant l’insécurité. L’autorité a relevé un manquement aux obligations « d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information, ainsi qu’à l’obligation d’expression des différents points de vue sur les questions prêtant à controverse », selon cette décision publiée également mardi.
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