Comment une cité comme Amarna, qui a abrité jusqu’à cinquante mille habitants et où trois des plus célèbres pharaons (Akhenaton, Néfertiti et Toutankhamon) ont vécu, a-t-elle pu être gommée des archives officielles ? Cette tentative délibérée, France 5 tente de l’expliquer dans le documentaire exceptionnel « Amarna, la cité mystérieuse d’Akhenaton». À découvrir ce jeudi soir, à 20h50.
Lors de sa fondation, vers 1.350 avant notre ère, la cité s’appelait Akhetaton et est devenue la nouvelle capitale de l’empire. Au centre, il y avait un palais royal et deux temples, un grand complexe religieux sur vingt-cinq hectares. Quinze stèles frontières ont été retrouvées. Elles délimitent le territoire de la ville. Et leurs hiéroglyphes expliquent qu’elle a été créée pour Aton, dieu du Soleil et source de toutes vies. Amarna est née de la vision du pharaon Akhenaton, père de Toutankhamon. Sa dévotion pour un dieu unique a été une véritable révolution religieuse, remettant en cause l’ordre établi du monde. Il ira jusqu’à faire fermer les temples de Thèbes.
À sa mort, la cité est laissée pour compte. Sa chute est due à Néfertiti. Elle a été déloyale à son mari et à son dieu unique. Abandonnée, Amarna est finalement engloutie par les sables du désert. Les pharaons successeurs jugeront Akhenaton hérétique. Son règne a été un chapitre honteux à oublier. Ils y sont parvenus jusqu’au XIXe siècle. Mais aujourd’hui, les égyptologues considèrent la cité d’Amarna, bâtie en quelques années à peine, comme un exploit technique. Et Akhenaton est devenu l’un des pharaons les plus célèbres !
Extraits d’un article paru dans Télépro du 14/05/2020