Alexandre Mitéa («Le 15 minutes» sur La Deux) : «Je me repose beaucoup sur Ophélie Fontana»
Le journaliste, spécialisé dans l’actu des festivals, a fait ses tout premiers pas à la présentation du «15 minutes» sur La Deux, aux cotés d’Ophélie Fontana, Télépro l’a cueilli à la sortie du studio…
Ce lundi 14 juillet, vous avez fait vos débuts avec une édition spéciale à l’occasion de l’accord du gouvernement bruxellois. Ça met la pression, non ?
Je m’étais préparé pour me jeter dans un bain d’une petite profondeur, sauf qu’au final, je me suis retrouvé dans la grande piscine, dans un format de 45 minutes au lieu de 15 ! J’avoue que je n’avais pas toujours pied, et que je suis resté souvent au bord de la piscine (rires). Mais, c’était une bonne mise en situation.
Vous vous étiez préparé ?
C’était comme je l’imaginais, c’est-à-dire assez intense ! Le fait d’être en studio est une vraie nouveauté pour moi. Il faut gérer le fait d’avoir quatre caméras devant soi qui s’allument parfois sans que tu ne t’en rendes compte ou que tu sois prévenu. Ça me donnait parfois un étrange regard durant le direct, mais on m’a rassuré en me disant que ça fait partie de l’apprentissage. J’espère que le téléspectateur sera indulgent durant toute cette semaine…
Vous étiez demandeur de présenter le JT ?
Pas spécialement. C’est mon rédacteur en chef qui me l’a proposé pour un remplacement. J’aime faire du terrain et rencontrer des gens. C’est cette partie-là du métier de journaliste que j’adore. Quand je couvre des festivals, je rencontre des festivaliers et des artistes. Le lendemain, je peux faire un sujet avec un prof d’unif ou un homme politique, c’est cette diversité qui est sympa. Présenter le JT est plutôt un nouveau défi, et la fonction a un coté emblématique. Même si pour l’instant, je suis plutôt en mode découverte. Après 7 ans d’expérience, il y a des choses que j’apprends encore.
L’exercice vous a plu ?
Je fais ce métier par passion et par plaisir, et à chaque fois qu’on vient me proposer de nouvelles choses, je vais dire «oui» tout de suite. C’était pareil pour «Questions à la une» : quand on m’a demandé de faire des enquêtes pour le magazine, je n’ai pas hésité une seule seconde, même avant de connaître le thème.
Il y a un «style Mitéa» à la présentation ?
J’aime bien raconter des histoires. Quand je fais un reportage, il doit s’intégrer dans un JT parmi 10 ou 15 sujets, et c’est ma façon de l’écrire qui fera la différence pour la compréhension du téléspectateur. À la présentation, je dois faire en sorte de mettre en valeur le travail de mes collègues. Je ne dirais pas que c’est une pression, mais une autre mission.
Vous apportez de l’humour dans vos reportages, vous pouvez vous permettre quelques écarts aussi au JT ?
C’est moins facile que dans un reportage où on a 2 minutes pour raconter une histoire. Ici, quand on écrit un lancement ou un chapeau, on a 10 secondes. C’est difficile d’y mettre un style. Même si Jonathan Bradfer ou Nicolas Gillard y arrivent. Ils sont un peu un exemple pour moi. Ils donnent les infos dans le laps de temps demandé, tout en ayant une écriture agréable à écouter. Et le fait d’être en duo pour la présentation, permet aussi d’apporter un peu plus de sourire dans la façon de présenter. Le «15 minutes» est connu pour être une édition où on peut avoir une petite touche de légèreté dans les échanges, sauf quand on parle de choses grave, évidemment. En tout cas, j’espère ne pas passer pour quelqu’un de froid quand je présente le journal. Ce n’est pas ma personnalité.
Vous vous reposez beaucoup sur Ophélie Fontana ?
Pour le coup, oui. Lundi, pour la première édition, elle m’a bien aidé. Et c’est un véritable plaisir de travailler avec elle, car Ophélie présente l’édition en duo depuis plusieurs années, et elle connaît tous les rouages. Pour la préparation de l’édition aussi, on discute entre nous de ce qu’on va mettre dans la conduite. Pour ma toute première édition, je lui ai souvent demandé son avis sur mes textes. Travailler à deux, c’est aussi très enrichissant. Il y a deux cerveaux qui fonctionnent pour que la machine puisse avancer de manière plus fluide.
Vous avez eu des retours de votre premier JT ?
Mes parents sont mes premiers conseillers en communication. Pour eux, il y a beaucoup de fierté de voir leur fils au JT. Mon père m’a dit que j’avais fait ça toute ma vie. À titre personnel, ce n’est pas du tout le sentiment que j’avais, en direct, sur le plateau (rires). Les premiers retours en internes sont bons, même si il y a quelques petites choses à corriger pour avoir un air plus naturel, à l’antenne.
La semaine prochaine, vous retournez sur le terrain ?
Oui, je vais couvrir le Festival de Ronquières, le Pukklepop ou encore le Brussels Festival. Quand l’été arrive, c’est ma petite récréation. Mes parents sont musiciens, et la musique fait donc partie de ma vie. C’est vraiment agréable à faire.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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