Alexandre Brasseur : «J’ai appris à me faire confiance»
L’acteur de 51 ans mène l’enquête à Pont-Aven, dans un téléfilm à voir ce samedi à 21h10 sur France 3.
Dans cet épisode de la collection «Meurtres à…», l’homicide de deux galeristes relance l’enquête sur la mort d’une artiste peintre brûlée vive vingt ans auparavant.
Êtes-vous un fidèle téléspectateur de la collection «Meurtres à…» ?
Elle existe depuis dix ans et, grâce à ma femme qui, pour des raisons professionnelles, est une téléspectatrice assidue, j’en ai regardé quelques épisodes. Je la remercie car, en plus d’y apprendre un tas de choses, je prends un immense plaisir à suivre l’intrigue policière tout en profitant de la beauté des magnifiques régions françaises.
Êtes-vous accro à la légende qui sert de fil rouge dans chaque épisode ?
Sans être un dingue des légendes, certaines peuvent m’intéresser. Dans cet épisode, plutôt que la légende, le suspense est lié à l’histoire des grands peintres qui ont fait la notoriété de l’École de Pont-Aven.
Êtes-vous heureux de mener l’enquête ?
Dans la mesure où la liberté de choix se limite au panel des rôles proposés, je suis heureux de les interpréter. Je ne joue pas que des rôles de flics, mais comme beaucoup d’acteurs, j’en incarne car ce sont des profils qui inspirent souvent les scénaristes.
Vous êtes issu d’une famille de grands acteurs. Avez-vous facilement trouvé votre place ?
Dans mon autobiographie publiée chez Plon, j’ai évoqué la légitimité, une question qui se pose à tous les acteurs. Le temps fait son œuvre et c’est le temps qui a raison. Au milieu des doutes qui me taraudent sans cesse, mais qui me boostent aussi, j’ai appris à me faire confiance.
Quelle est la plus grosse difficulté que vous avez dû surmonter pour vous imposer ?
Le non-désir, parce que c’est un métier où, malgré votre bonne volonté, votre force et votre enthousiasme, vous restez dépendant du désir des autres. Vous pouvez être en pleine ascension, enchaîner les rôles et, sans aucune raison apparente, voir tout s’arrêter du jour au lendemain. Ce désamour incompréhensible est vraiment compliqué à vivre car vous souffrez énormément. Mais pour l’instant, pour moi, tout va bien.
Quel souvenir gardez-vous de votre père, Claude Brasseur, décédé en 2020 ?
En tant que fils et comédien, les deux années que nous avons vécues ensemble en jouant la pièce «Mon père avait raison» m’ont humainement beaucoup apporté.
Quels sont vos projets ?
Je travaille sur deux projets théâtraux, je tourne «Madame Bovary» pour France 2 et dans le feuilleton «Demain nous appartient» (La Une/TF1), je suis un ostréiculteur. Des personnages qui n’ont rien à voir avec la police…
Cet article est paru dans le Télépro du 16/3/2023
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