Alex Vizorek : «Les Molière ont besoin de rythme»

Alex Vizorek sera en direct des Folies Bergère pour rendre la soirée légère... © France 3/Delphine Ghosarossian
Nicole Real Journaliste

Lundi à 21h10, France 3 fête la création théâtrale et le spectacle vivant en diffusant la 33e cérémonie des Molière, présidée par la comédienne Isabelle Carré. L’humoriste belge Alex Vizorek en sera, à nouveau, le maître de cérémonie.

Pourquoi avez-vous accepté d’animer cette soirée pour la deuxième fois ?

Enfant, j’aimais déjà regarder ce genre de cérémonie, tous ces professionnels du spectacle heureux de se réunir. La première fois qu’on m’a proposé de la présenter, j’étais flatté, mais j’aurais refusé de rempiler l’année suivante car sa préparation demande un investissement personnel long et fatigant. Présenter les Molière cette année me donnait l’opportunité de proposer un moment léger et amusant pour donner envie aux gens d’aller au théâtre. D’ailleurs, après la parenthèse forcée du covid, je sens une joie collective à se retrouver sur scène et dans la salle.

Avez-vous un secret pour réussir une telle soirée ?

Avant tout, le rythme. Au fil de la soirée, les perdants étant de plus en plus nombreux, dans la salle, l’ambiance se ramollit. Il faut donc continuer à impulser une bonne dynamique au show.

Vos nombreuses activités vous laissent-elles le temps d’y aller, vous, au théâtre ?

Oui, j’adore aller voir mes confrères et pour préparer cette cérémonie, je me suis arrangé pour voir un maximum de pièces. Aller au théâtre n’est pas du boulot, mais un plaisir qui est aussi une source d’inspiration.

Qu’avez-vous ressenti en apprenant votre nomination ?

Être nommé pour un spectacle que je joue déjà sur scène, c’est super, d’autant que c’était mon deuxième one man show qui, comme pour tous les comédiens, est plus angoissant que le premier. Cette nomination me permet de le jouer dans des salles où je n’aurais peut-être pas été programmé.

Comment expliquez-vous l’atmosphère plus guindée aux César qu’aux Molière ?

(Rire) Le travail plus laborieux de l’acteur de théâtre s’accompagne d’une certaine humilité, alors que sur un plateau de cinéma, les attentions incessantes rendent l’acteur plus chichiteux.

Vous êtes à la radio et sur scène. Le cinéma ne vous tente pas ?

Si, mais je n’aime pas son côté fastidieux qui consiste à quémander un avis ou des sous. Je compte sur ma notoriété grandissante pour susciter la confiance et l’intérêt des cinéastes. En attendant, plutôt que d’être un mendiant du 7e art, je préfère créer mes propres spectacles.

Cet article est paru dans le Télépro du 26/5/2022

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