Ahmed Sylla dans «Nos terres inconnues» sur France 2 : «Ce calme, c’était parfait !»

Ahmed Sylla et Raphaël de Casabianca © France 2
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Pour le quatrième numéro de «Nos terres inconnues» (ce mardi à 21h05 sur France 2), Raphaël de Casabianca emmène Ahmed Sylla pour un very good trip dans les Pyrénées.

«C’était pas gagné !», s’exclame d’emblée le comédien Ahmed Sylla. «Au départ, je ne voulais pas participer parce que j’avais peur mais la production m’a beaucoup rassuré… Au final, je suis très fier et très heureux d’avoir participé !»

Si Ahmed Sylla ne part pas à la découverte d’une civilisation inconnue au bout du monde, c’est un choix personnel. «Je n’avais pas les bons vaccins, je préférais rester en France», s’amuse-t-il.

Vous aviez peur ?

Je savais depuis un moment que la production pensait à moi pour «Rendez-vous en terre inconnue», et pour avoir regardé le programme, j’ai vu ce qu’on pouvait ressentir… Je craignais d’être plus triste qu’heureux, en fait. Ça pouvait être une rencontre incroyable, mais j’ai tellement peur de ce que je peux ressentir après. Je ne vais pas assumer psychologiquement et humainement. Ici, ce n’est pas loin de chez nous, on peut se revoir plus facilement au cas où.

Ces rencontres ont changé votre vie quotidienne ?

Changer du tout au tout, non. Mais on relativise beaucoup quand on revient d’un séjour comme celui-là. Avec Raphaël, on a passé une semaine extraordinaire. En revenant, on relativise sur pas mal de choses… Ma vision des rapports humains a changé. J’essaie, aujourd’hui, d’agir le plus simplement possible et de moins me prendre la tête. Nous vivons une époque assez compliquée, en ce moment, et si on reste dans notre petit espace (parisien), on va vite perdre espoir et se laisser aller jusqu’à attendre la fin. Voyager et rencontrer des gens qui vivent d’autres choses, d’autres problématiques, d’autres envies, dans des endroits qu’on n’imagine même pas, ça change votre vision. Il n’y a pas que Paris, que BFM TV, que ces ondes négatives qui existent. Ça redonne espoir, et ça c’est cool.

Vous iriez passer votre confinement là-bas ?

En tout honnêteté, aller vivre à la campagne… ce serait avec plaisir. Mais j’aime bien aussi mon petit confort. Le top, ce serait d’allier les deux. Le bon matelas dans la bergerie ! Parce que la tente, franchement…

Au début de l’aventure, vous sembliez au bout de votre vie…

À un moment, je me suis demandé dans quoi je m’étais embarqué ! Et puis il y a Raphaël qui a un sourire incroyable, qui est gentil comme tout, qui ne s’énerve jamais. Il est hyper-persuasif et je me suis laissé porter. Mais j’aime bien me dire que je suis en danger, et voir comment je vais réagir. Notamment quand j’apprends qu’il y a des ours dans la forêt où on dort…

Qu’est-ce qui était le plus difficile ?

C’est le saut en parapente. Je ne suis pas de nature courageuse, juste un peu téméraire. C’était le moment angoissant. Je tremblais de partout et je n’étais pas bien. Ils ont fait un bon montage !

On vous a reconnu ?

J’ai fait un carton au niveau des brebis ! (rires) On n’a pas croisé beaucoup de monde, et avec les gens chez qui on allait, on n’a pas parlé de ma célébrité. C’est ce que j’ai apprécié dans cette émission : à aucun moment, on ne parle de moi. J’étais cool… On s’intéresse aux autres. Ce n’est pas de la fausse humilité, mais ça fait du bien. À l’atterrissage du parapente, il y a une bande de jeunes qui m’a capté…

Qu’est-ce qu’il vous reste de cette aventure ?

Un ami (Raphaël de Casabianca, NDLR) et il me reste le mot «espoir». J’en ai marre, qu’en ce moment, on soit «contre» tout.

L’émission vous a sensibilisé sur l’écologie ?

Ici encore, je ne suis pas rentré transformé. Je mange toujours de la viande, je ne fais pas plus attention… mais maintenant je me dirige plus sur le frais plutôt que les produits finis des supermarchés.

Ça vous a fait du bien de prendre l’air durant cette période difficile ?

Ah ouais… J’habite dans un quartier entouré de grands bâtiments, sans jardin. Voir de la verdure, des arbres et des brebis, ça m’a fait du bien. C’était mon premier voyage depuis la pandémie. J’ai vraiment apprécié. Et puis, ce calme, c’était parfait !

Avez-vous envie d’aller vivre là-bas ?

Non… S’il y a une salle de cinéma, une salle de sport, un grand supermarché et du wifi, alors oui ! J’aime bien ce dépaysement, mais je suis né dans le confort urbain et j’aime la ville… Après, je n’ai que 31 ans, ça peut changer.

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