Agathe Lecaron sur les «Chemins de traverse» (France 3) : «Confidences à bâtons rompus»

«La gageure ? Faire oublier à l’invité le dispositif de 70 personnes», confie Agathe Lecaron © France 3
Nicole Real Journaliste

Mercredi à 21h10 avec «Chemins de traverse», France 3 propose un nouveau rendez-vous dans lequel une personnalité déambule en milieu naturel tout en évoquant sa carrière et sa vie.

Pour inaugurer le programme, Agathe Lecaron a accompagné Virginie Efira pendant deux jours, au cœur des Alpilles et de la Camargue.

Comment est née l’idée de cette émission ?

La productrice caressait l’idée d’une émission qui essaierait de comprendre le parcours de vie d’un artiste à travers un échange amical à bâtons rompus. Ce concept a pour ambition de recueillir les confidences tout en appréciant la beauté des paysages naturels d’une région française.

Avez-vous rencontré quelques difficultés ?

Pour rester naturel devant la caméra, il faut, en amont, une préparation très minutieuse. Ce travail d’orfèvre est nécessaire pour orchestrer le tournage de chaque séquence dans une fluidité parfaite pour permettre à Virginie Effira d’être, comme par magie, surprise, amusée ou en confiance au moment adéquat. Pour que l’invité laisse libre cours à ses émotions, la gageure est de lui faire oublier ce dispositif énorme composé de plus de 70 personnes.

Êtes-vous intervenue dans sa construction et son déroulé ?

Oui et encore plus pour ce premier rendez-vous car, connaissant bien Virginie, j’ai donné mon avis sur le choix des invités. Par exemple, sachant qu’elle était fascinée par les intellectuels, inviter des écrivains ou des grands penseurs qu’elle adore lui ferait, à coup sûr, plaisir. Pour les choisir, il a fallu un peu enquêter auprès de son conjoint et de ses proches. Dans le parcours, j’ai aussi intégré mes propres envies. Pour faire découvrir ses talents vocaux, j’ai proposé une séquence dans le théâtre d’Arles où elle se laisse aller à chanter.

Sur les questions intimes, vous êtes-vous fixé une ligne jaune ?

Anonyme ou célébrité, chacun fixe lui-même la ligne à ne pas dépasser. Virginie a évoqué son compagnon tout en préservant sa vie privée et c’était parfait. Ce cas est un peu particulier car, comme nous sommes amies dans la vie, j’en sais plus que ce qu’elle a dit. Mais dans le cas où mon invité trouverait ma question indiscrète, je lui demande de me le dire franchement devant la caméra. Cette réaction est déjà en soi un élément pour mieux connaître l’artiste.

Les invités se sont-ils prêtés au jeu avec sincérité ?

Chacun arrive avec une grande habitude de l’interview et, au début, ils sont un peu sur le mode automatique. Mais disposer de temps tout en marchant change leur comportement. Concernant Virginie, elle a lâché prise pratiquement dès les premières heures de tournage.

Quel lien relie Virginie Efira à la région des Alpilles ?

Lorsque ses parents se sont séparés, Virginie rendait visite à sa mère qui s’était installée dans cette région. Elle a tellement adoré le coin qu’elle a ensuite posé ses valises à Arles pendant deux ans.

Cet article est paru dans le Télépro du 18/5/2023

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