Adrien Devyver : «La télé était fédératrice»

Un plateau avec de nombreux invités © RTBF
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Aux côtés de Sara De Paduwa, l’animateur sera sur son 31 pour célébrer les 70 ans de la télévision en Belgique.

Pour ses 70 ans, la RTBF met les petits plats dans les grands dans une émission qui réunira d’anciens et de nouveaux visages du service public autour d’un Top 70 des moments inoubliables de la télévision. «On va (re)voir les 70 moments qui ont marqué les Belges durant ces sept décennies d’images», explique Adrien Devyver (43 ans). «Ce sont les téléspectateurs qui ont choisi ce qu’ils voulaient voir. À la première marche du podium, nous découvrirons ainsi l’image qui a marqué tout un peuple !»

Ce sera long, 70 séquences…

Non. Faire de la télévision, c’est notre métier et l’objectif est de rythmer un maximum le programme. Ce sera un plateau avec de nombreux invités qui ont laissé une trace en télé. Je pense à Philippe Geluck, Loïc Nottet, Bla-Bla, Malvira… Ils mettront de l’ambiance, commenteront ce que les Belges ont choisi et raconteront leur expérience dans leurs propres émissions.

Que retenez-vous de ses 70 années ?

Je me souviens de la télé en noir et blanc, quand j’étais enfant, et qu’on n’avait pas d’autre chaîne que la RTBF. Nous avions encore une antenne intérieure qu’on devait régler pour capter les programmes. On l’avait cassée, alors on avait mis une fourchette à la place… Ce que je retiens, c’est que la télévision était un moment fédérateur : on était tous réunis en famille pour la regarder. Il n’y avait pas de consommation personnelle comme c’est le cas aujourd’hui.

Quelle était votre émission préférée ?

«L’Esprit de famille», au milieu des années 1980, avec Philippe Geluck et Maître Ruban (Alain Perpète). C’était une compétition de familles qui s’affrontaient autour d’épreuves ou d’un questionnaire. Il y avait notamment l’épreuve de la tarte à la crème : il fallait viser au plus près d’une personne coincée dans une cible. Cela m’a beaucoup marqué. Forcément, en 1986, il y a eu le parcours des Diables Rouges au Mexique. J’en ai quelques vagues petits souvenirs, mais c’était la liesse dans les rues à chaque victoire.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la télé ?

«Génies en herbe», c’était l’émission que je trouvais exceptionnelle. J’avais envie d’être un des élèves qui participaient, mais aussi le présentateur. Dans ce jeu, on ouvrait la porte à la culture générale pour les jeunes.

Vous avez quinze ans de télé. En avez-vous aussi marqué l’histoire ?

Je ne sais pas… Je dirais qu’«Un gars, un chef» a marqué les esprits. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipe de «The Voice Belgique», les trois premières années. C’est un rendez-vous qui a aussi marqué l’histoire dans la découverte de talents de chez nous. Et bien sûr, «Sans chichis»…

Comment voyez-vous l’avenir de la télé ?

Elle va continuer à dicter un rythme pour ceux qui ont besoin du linéaire pour se repérer, être accompagnés. Et il y en aura d’autres qui préféreront de la consommation directe, rapide et instantanée.

Cet entretien est paru dans le Télépro du 19/10/2023.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici