Adelaïde Charlier : «NRJ a un pouvoir énorme dans l’engagement du citoyen pour le climat»

Adelaïde Charlier à la marche pour le climat, en 2019. © Isopix / Daina Le Lardic
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’activiste de «Youth For Climate» tient une chronique sur NRJ, «60 secondes pour le climat», à partir de ce lundi 30 aout, à midi.

Pourquoi proposer une séquence liée à l’environnement et au climat sur NRJ ?

C’est un des piliers de la station que de s’engager pour la planète. Ils m’ont contactée. On a beaucoup parlé pendant de nombreuses séances de brainstorming entre Youth For Climate et NRJ. Le résultat de ses rencontres a débouché sur un constat – qui est aussi celui de notre association – qu’il faut informer le citoyen de ce qui se passe pour qu’ensuite, il puisse s’engager. NRJ a un pouvoir énorme dans ce domaine, et je dirais une responsabilité d’informer les auditeurs sur le dérèglement climatique. On utilise la voix de la jeunesse pour y arriver. C’est essentiel aujourd’hui de passer par ce type de canal de communication.

Les jeunes surconsomment. Ce n’est pas compliqué de faire passer ce type de message ?

C’est complexe, effectivement. Mais ce n’est pas parce qu’on est face à une crise complexe qu’il faut la nier et oublier notre responsabilité en tant que citoyen. Et même si le message est difficile a entendre, il faut le diffuser. La crise du covid était difficile à entendre, on a quand même dû en parler et comprendre qu’on a dû s’enfermer pendant plusieurs mois… On a dû l’entendre et le comprendre pour pouvoir accepter les moyens d’action et tenter de résoudre le problème. C’est essentiel pour les jeunes mais aussi les adultes d’écouter les messages sur le dérèglement climatique. On peut faire en sorte que les choses changent. Et on peut envoyer un message fort aux responsables politiques et aux industriels pour accélérer la transition climatique. Cette minute sur le climat ne sera pas orientée sur les moyens d’agir mais aussi, je veux expliquer ce que c’est concrètement le dérèglement climatique. Ce sera surtout un moment d’échange, et j’espère qu’il y aura un maximum de retour.

Avoir le même âge que la cible, ça va faciliter les choses ?

J’espère. Ne pas entendre un professeur ou un scientifique de l’âge de nos parents, ça va donner plus envie d’écouter. Les auditeurs de NRJ vont se dire qu’au final, ce n’est pas qu’un problème d’adultes. Si plein de jeunes s’informent et s’engagent, ça fera boule de neige.

Une séquence par jour, c’est énorme…

Il y a des tas de choses à dire que ce soient les phénomènes climatiques, l’effet de serre, les liens avec l’activité humaine… Il y aura aussi des moyens d’action et on donnera de réponses à toutes les questions que les jeunes se posent autour de l’environnement. Quand je suis avec eux, ils me questionnent beaucoup, ce sera aussi l’occasion d’apporter des réponses.

Est-ce que la jeunesse se mobilise toujours ?

Depuis la fin de la crise du covid, on remarque que de plus en plus de jeunes rejoignent Youth For Climate. Ils sont prêts à s’engager et donner de plus en plus de leur temps pour militer pour le climat. Ça montre qu’il y a eu un déclic. Je suis persuadée que des changements qui se profilent depuis ces dernières années, c’est la jeunesse qui a la solution et pas seulement des adultes.

A-t-on vraiment remis les compteurs à zéro (au niveau de l’environnement) avec la crise du coronavirus ?

Le «Monde d’après» sera plus vert si on décide qu’il le soit. Il faut regarder les décisions politiques. En Europe, il y a une envie d’y arriver. Et c’est possible si on continue à garder l’ambition du Green Deal, mais ce dernier n’est pas suffisant. Chez nous, si on se dit que le Plan de relance doit avoir une grosse part liée à l’écologie, alors, à ce moment-là, peut-être qu’on y arrivera. Si, on mise d’abord sur l’économie parce qu’on pense que ce sera le moteur de la reprise, on se trompe de combat.

Vous aviez envie de faire de la radio ?

Pas nécessairement. J’aime bien communiquer mais la radio n’est pas du tout un de mes points forts. Je n’ai pas eu de cours… Je le fais vraiment parce que je suis persuadée que le message doit passer.

À quelques heures de la première, c’est le stress…

Oui. Je ne sais pas encore très bien comment ça marche, mais je me suis entraînée, ces derniers jours.

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