«60 Days In» : quand une téléréalité envoie des innocents dans une vraie prison ! (vidéo)

«60 Days In» : quand une téléréalité envoie des innocents dans une vraie prison ! (vidéo)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

7 faux condamnés, 1 centre pénitencier avec 500 détenus, et tout ça pendant 60 jours… Voici la nouvelle émission polémique !

Barbra, Jeff, Isaiah, Maryum, Robert, Tami et Zac… Ils n’ont commis aucun crime mais ces sept hommes et femmes se retrouvent derrière les barreaux pour les besoins d’une émission d’un nouveau genre, que vient de lancer la chaîne américaine A&E.

Selon les producteurs, l’idée est au plus près de la vie carcérale, à travers les regards de ces 3 femmes et 4 hommes volontaires pour l’expérience. Le public va pouvoir se mettre dans la peau d’un détenu le temps de 12 épisodes.

Peu de monde au courant

L’émission se déroule dans la prison du comté de Clark à Jeffersonville dans l’Indiana.  Ni les vrais détenus, ni même les gardiens, ne sont au courant de la supercherie. Seuls quelques responsables connaissent l’identité des faux condamnés, par mesure de sécurité.

Tout le monde pense que les 300 caméras présentes dans la prison sont là seulement pendant un certain laps de temps, pour filmer la vie de détenus lambdas qui viennent d’arriver dans la prison, comme ça a déjà été le cas dans de nombreux reportages traditionnels.

Une vraie mission

C’est Jamey Noel, le shérif de cette région, qui a eu l’idée de cette «expérience». Objectif ? Utiliser les faux détenus comme des taupes, pour améliorer la situation de l’établissement. «La seule façon de vraiment comprendre ce qui se passe dans la prison était d’introduire des participants innocents dans le système afin d’obtenir des renseignements de première main et impartiaux», commente-t-il. «Les volontaires courageux nous ont permis d’identifier des problèmes graves à l’intérieur de notre système, que des policiers infiltrés n’auraient pas pu trouver».

Chacun des candidats a appris par cœur une fausse histoire, une fausse identité, qu’il est censé raconter si l’un des vrais détenus l’interroge. 

Les avis sont partagés par rapport a l’émission, Kelly Khuri, mandataire du comté de Clark a dit être déçue par cette «publicité». «Qui assumera la responsabilité si cette aventure tourne mal ?», demande-t-il. 

Pour l’anecdote, parmi les candidats, on retrouve la première des neuf enfants de Mohammed Ali, Maryum alias «May May» pour son nom de scène. Elle est éducatrice spécialisée dans la prévention, et travaille déjà avec des jeunes délinquants. Mais d’après les images ci-dessous, elle a malgré tout eu du mal à trouver sa place en prison…

William Ekofo

Découvrez ci-dessous la bande-annonce de l’émission :

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