[60 ans de Télépro] Stéphane Pauwels : «Je suis accro aux documentaires animaliers»

[60 ans de Télépro] Stéphane Pauwels : «Je suis accro aux documentaires animaliers»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

À l’occasion de l’anniversaire de votre magazine préféré, nous soumettons chaque semaine 5 personnalités de la télé à une série de questions. Objectif : découvrir quels téléspectateurs ils sont !

En quelques années, Stéphane Pauwels s’est imposé comme un homme de télévision et de radio. Il est même devenu une des figures les plus populaires du paysage audio-visuel belge. Sa consommation télévision est «démentielle». C’est lui qui le dit. Certains le considèrent comme un «beauf» sans culture. L’interview qui suit leur apportera un autre regard.

Que regardez-vous à la télé ?

Je regarde de tout. J’ai une approche très éclectique de ce média. Bien sûr, il y a les traditionnels Ruquier, Ardisson ou autre Drucker que je regarde parfois très tard le soir. Mais il y a aussi les débats politiques et les films. Ma faiblesse en télé ? Je suis accro aux documentaires animaliers. Je peux rester deux heures dans mon fauteuil à regarder des rhinocéros ou des éléphants qui bougent dans les plaines africaines.

Il n’y a pas que le foot alors ?

Me cantonner au foot est ce que beaucoup de gens font, mais c’est très caricatural. Bien sûr, je ne manque pas les grands matches. Par exemple, je suis avec passion «The Match Of The Day» (émission présentée par l’international anglais Gary Lineker) sur la BBC. Mais je regarde le sport en général, pas que le foot.

En dehors de la NBA, mon vrai truc à moi, c’est le Tour de France. Je prends mes congés en fonction du Tour, et je le regarde tous les jours. C’est ma madeleine de Proust, nous regardions ensemble avec mon père quand j’étais petit garçon.

Combien de temps regardez-vous la télé chaque semaine ?

Pour le dire de manière très directe, je suis un gros bouffeur de télé. J’ai une consommation absolument folle de ce média. Beaucoup de gens pensent que je suis de sortie tous les soirs dans des soirées mondaines ou people. Mais en fait, en dehors de mes obligations professionnelles, je suis très casanier. Il me reste donc pas mal de temps pour regarder la télévision. En moyenne c’est 3 heures par jour.

Un souvenir de la télévision de votre enfance ?

Mon premier souvenir télévisé, c’est «Le Petit rapporteur» avec cette équipe de personnalités absolument géniales. Il y avait Jacques Martin, Jean Yanne, Pierre Desproges ou encore Daniel Prévost. La télévision de mon enfance c’est aussi «Téléfoot», qui était présentée à l’époque par le grand Pierre Cangioni. Lors de ma première chronique à «Téléfoot» l’année dernière, j’étais très ému car c’était comme si j’étais entré dans le poste de mon enfance.

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Je me souviens aussi des journaux d’information de l’époque présentés par Jacques Bredael et Phlippe Malherbe, pour qui j’ai un profond respect.

Avez-vous une anecdote, un souvenir particulièrement marquant liée à votre métier d’homme de télévision ?

Quand on fait un métier comme celui que je fais, il y a des anecdotes tous les jours. À titre personnel, je retiendrai ma rencontre avec Martin Gray et Julos Beaucarne. J’ai été profondément touché par ce qu’ils avaient vécus et la manière dont ils le partageaient, le racontaient. Tout en pudeur.

Il y a aussi tout ce qui est lié au monde du football. Le foot, c’est très fédérateur. Il n’y a plus d’avocats, d’ouvriers, de médecins, de stars. Il y a juste des supporters avec leurs passions. Je rencontre de temps en temps Patrick Bruel. On ne parle jamais musique ou de cinéma, mais bien de foot et plus particulièrement d’Eden Hazard dont il est aussi dingue que moi. C’est pareil avec des personnalités comme Michael Youn ou Soprano (un des rappeurs les plus populaires de France)

Avez-vous un modèle, une personnalité télé que vous aimez plus que tout ?

Il y des gens pour qui j’ai beaucoup de respect, et des gens qui m’ont marqué. Des Drucker, Ruquier and co sont exceptionnels. J’aimais aussi beaucoup Thierry Roland. Je suis très respectueux de leur carrière.

Ceux qui me marquent sont ceux qui font vivre leur métier avec passion.Je donnerais deux noms : Thierry Luthers en radio pour le foot, et Rodrigo Beenkens en télévision pour le vélo.

Télépro, ça évoque quoi pour vous ?

En tant que présentateur, on est forcément attentif à tout ce qui se fait en télévision. On se renseigne sur le métier des autres, on se met à jour sur les infos du métier. Je le lis donc très régulièrement. Ce qui me frappe à chaque fois dans Télépro, ce sont les sujets qui sont abordés avec des regards plus profonds. Quand je lis un magazine, j’aime apprendre. Si c’est pour retrouver ce que j’ai déjà lu dix fois sur internet, ça n’a aucun intérêt.

Dans Télépro, j’aime également beaucoup les programmes télé hyper détaillés. Mais ma rubrique préférée, c’est celle qui présente le sujet de «Tout s’explique» avec Thomas Van Hamme. C’est toujours très intéressant.

Quel serait votre plateau télé idéal ?

Si je pouvais réunir des gens autour de mois pour une émission événementielle, il y aurait Eden Hazard. Avec Enzo Scifo, il est à mes yeux ce que la Belgique du football a offert de plus merveilleux. C’est une pépite. J’inviterais également Stromae, qui est le symbole d’une Belgique qui ne se prend pas la tête et qui s’exporte avec talent. Barack Obama serait de la partie. Je suis très sensible à tout ce qui est discrimination. Alors, pouvoir recevoir celui qui incarne une Amérique affranchie des barrières raciales, quel cadeau pour un présentateur.

Côté femme, j’aurais aimé avoir Danielle Mitterrand. J’ai eu la chance de la rencontrer un jour. Quelle femme ! Quand on voit ce que sont devenues les premières dames de France aujourd’hui, c’était autre chose avec elle ! En dehors de toute considération pour son parti, j’aime beaucoup Maggie De Block également. Mais si je pouvais n’en avoir qu’une, ce serait Aung San Suu Kyi, la prix Nobel de la paix 1991. Il faut lire sa biographie ou voir le film qui lui est consacré pour comprendre le destin exceptionnel de cette femme.

Enfin, j’inviterais Michel Lecomte. Lors de mon départ de la RTBF, on a essayé de nous opposer l’un à l’autre, mais je n’oublierai jamais qu’alors que j’étais totalement inconnu, il m’a donné ma chance. Humainement, je l’adore et je lui dois tout ce que que je suis devenu.

Entretien : Nicolas Roisin

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