[60 ans de Télépro] Hadja Lahbib : «La télé est une source de découvertes illimitée»

[60 ans de Télépro] Hadja Lahbib : «La télé est une source de découvertes illimitée»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

À l’occasion de l’anniversaire de votre magazine préféré, nous soumettons chaque semaine 5 personnalités de la télé à une série de questions. Objectif : découvrir quels téléspectateurs ils sont !

Hadja Lahbib a plusieurs cordes à son arc. Journaliste, réalisatrice de documentaires, présentatrice du journal télévisé de la RTBF, elle assure également la conception de plusieurs émissions sur Arte. L’image c’est sa vie.

Que regardez-vous à la télé ?

Je regarde essentiellement les journaux télévisés. Sur la RTBF, sur RTL, sur les chaînes françaises, la BBC, CNN et même sur Arte ! Je «bouffe» de l’info comme on dit. J’aime beaucoup également regarder des films que j’enregistre la plupart du temps pour les visionner plus tard. Côté émissions, je suis assez fan de «Sans-chichis», d’«On n’est pas des pigeons», ou encore du «Bourlingueur». Je regarde aussi les programmes de la BBC. J’aime beaucoup leur façon de réaliser leurs émissions, même la téléréalité est plus intelligente chez eux !

Combien de temps regardez-vous la télévision en moyenne ?

Je ne sais pas dire combien de temps, cela dépend terriblement des semaines. Au moins une demie heure par jour en tout cas.

La télévision de votre enfance c’est quoi ?

Mon enfance, c’est «La Petite maison dans la prairie», «Fifi Brindacier», «Le Chat», «L’Île aux enfants», «Goldorak», «Candy», «Tom Sawyer». Mon enfance télé, c’est aussi les journaux télévisés que mon père regardait en boucle en passant d’une chaîne à l’autre ! Mon enfance, c’est aussi «Lollipop» (Malvira et Geluck). Je me souviens par exemple d’une émission où Philippe Geluck lit une lettre d’une mère indignée qui trouvait que Geluck était trop grossier, qu’il disait trop de vilains mots pour une émission destinée aux enfants. Il a lu la lettre, a remercié son auteure, et puis a interpellé Malvira en disant que cette mère avait tout à fait raison «merde, quoi», «putain, ça fait chier ceux qui disent des vilains mots, ce sont des « cons »»… Bref, c’était très drôle et décalé.

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Quel a été votre meilleur souvenir télé personnel ?

Un de mes meilleurs souvenirs télé, c’est l’émission «Retourne dans ton pays» que j’ai présentée avec Jean-Louis Lahaye en 2010. On a mis des semaines à préparer cet «ovni» télévisuel, et au bout, je pense qu’on pouvait être fier d’avoir pu mélanger du contenu informatif, des reportages, des artistes, et du divertissement. Il y avait une très belle palette d’invités. C’était mieux que tout ce que j’avais espéré.

Une anecdote liée à votre métier de femme de télé ?

La dernière anecdote en date, c’est le 20 septembre avec Adrien Joveneau dont j’étais l’invitée sur le Beau vélo de Ravel. On n’avait pas fait 300 mètres après le départ qu’on s’est retrouvé tous les deux par terre ! Chute en direct en radio. Et en me relevant, je ne savais plus poser mon pied gauche à terre ! J’ai continué l’émission malgré tout.

On en a beaucoup rigolé, surtout avec Philippe Lambillon qui proposait un tas de remèdes dont il a le secret. La semaine suivante, je n’étais toujours pas rétablie, et cela tombait mal car on venait d’inaugurer la présentation partiellement debout au JT de 19h30. Tout cela a contraint le régisseur plateau à pas mal de génuflexions pour m’aider à me déplacer, mais j’étais traitée comme une princesse, et le public n’y a vu que du feu !

La télé, ça évoque quoi pour vous ?

La télé évoque pour moi une fenêtre ouverte sur le monde, une source de découvertes illimitée. Mais aussi les longues journées pluvieuses de mon enfance, les dimanches ennuyeux. La télé était alors une échappatoire !

Quel serait votre plateau télé idéal ?

Un plateau avec des artistes venus des quatre coins du globe pour l’émotion et l’humour. Un plateau avec également des écrivains, des intellectuels pour l’échange et la réflexion, et des humoristes pour que tout dérape !

Entretien : Nicolas Roisin

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