2018 fut une année particulièrement meurtrière pour les journalistes
Nonante-quatre personnes travaillant pour les médias ont été tués en 2018, soit 13 de plus que l’année précédente qui constituait un niveau plancher depuis dix ans, relève lundi la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Le total comprend 84 journalistes, caméramans, fixeurs et techniciens morts lors d’exécutions ciblées, d’attaques à la bombe ou dans des échanges de tirs en zones de conflit.
Dix autres travailleurs des médias – conducteurs, agents de protection et un assistant commercial – ont perdu la vie.
Parmi ces 94 victimes figurent six femmes.
Les pays les plus meurtriers pour ces travailleurs ont été l’Afghanistan (16), le Mexique (11), le Yémen (9), la Syrie (8) et l’Inde (7).
« Ces meurtres ont brutalement mis fin à la courte diminution enregistrée ces trois dernières années », commente Philippe Leruth, président de la FIJ, cité dans un communiqué.
La fédération demande une nouvelle fois aux Nations Unies d’adopter d’urgence la Convention pour la sécurité et la protection des journalistes qu’elle a présentée aux missions diplomatiques à New York en octobre dernier.
Outre les victimes dans les zones de conflit et du crime organisé, la FIJ relève parmi les « développements inquiétants » les cinq journalistes et travailleurs des médias de Capital Gazette (Maryland) abattus par un individu mécontent d’avoir perdu un procès en diffamation contre le quotidien.
L’année 2018 restera également marquée par le meurtre « cruel » du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Istanbul, en octobre.
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