1917, le chaos chorégraphié

Une immersion totale en enfer ! © RTBF/Entertenment
Alice Kriescher Journaliste

Réalisé par Sam Mendes, «1917» est un film époustouflant, qui nous plonge de façon hyper réaliste au cœur des tranchées. À voir ce lundi à 20h30 sur La Une.

1917. Blake et Schofield, deux soldats britanniques, savourent un fugace sentiment de sécurité après une apparente retraite allemande. Pourtant, un général leur annonce que l’ennemi se prépare à tendre un piège à une autre division britannique. Si cette dernière n’est pas prévenue à temps, elle sera décimée. Blake et Schofield vont devoir traverser les lignes adverses pour porter le message…

Défi technique

Au début de «1917», les deux acteurs qui interprètent Blake et Schofield, Dean-Charles Chapman et George MacKay, font une pause au milieu d’un verger. Lorsque le général vient les chercher, ils se lèvent, traversent le champ, arrivent dans les tranchées… sans que la caméra ne les quitte de l’objectif et ce, durant les deux heures de film.

En jargon cinématographique, on parle d’un plan-séquence. Un procédé qui donne l’impression que le film a été tourné en une seule prise. « »1917″ n’a pas été filmé en un seul plan-séquence, mais en plusieurs longues prises qui ont ensuite été montées ensemble pour donner l’impression d’une seule et unique scène», relate Allociné. «Sam Mendes avait employé un procédé similaire pour la scène d’ouverture de « Spectre », mais le fait d’utiliser ce dispositif pour un film tout entier était une expérience nouvelle pour lui. Une fois cette idée validée, il a d’abord fallu déterminer les déplacements des acteurs dans chaque scène, puis planifier précisément les mouvements d’appareils.»

Mon grand-père, ce héraut

Si ce film de 2019 est une fiction, le point de départ du scénario s’appuie sur des faits réels. Au printemps 1917, le recul stratégique des Allemands, sur la ligne de Hindenburg, a donné l’impression aux Alliés que leurs adversaires avaient disparus. La démarche de Mendes est aussi très personnelle. «1917» rend hommage au grand-père du réalisateur, Alfred H. Mendes, qui fut lui-même «runner», ou messager, dans l’armée britannique.

«Même s’il n’a jamais rien raconté à propos de la guerre à ses enfants, mon grand-père a commencé à en parler à ses petits-enfants», raconte Sam Mendes à LCI. «Aucune de ses histoires ne parlait d’héroïsme ou de courage. Elles évoquaient toutes la chance, le hasard, la coïncidence, à quel point la frontière entre la vie et la mort est fine. « 1917 » rassemble certaines de ses histoires et d’autres que j’ai trouvées dans des récits de la guerre faits à la première personne.»

En chiffres

  • Le budget de «1917» est estimé à 100 millions de dollars.
  • Près de 1,5 km de tranchées ont été creusées pour les besoins du film.
  • «1917» a obtenu dix nominations à la 92e cérémonie des Oscars. Il a remporté les catégories Meilleure photographie, Meilleur mixage de son et Meilleurs effets visuels.

Cet article est paru dans le Télépro du 3/11/2022

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