Sonnette d’alarme pour la sécurité alimentaire des Belges

Sonnette d'alarme pour la sécurité alimentaire des Belges
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Une étude le démontre : nous ne désinfectons pas suffisamment notre frigo, nous décongelons mal la viande, nous ne nous lavons pas systématiquement les mains avant de cuisiner…

Effet de la crise ou effort anti-gaspi ? Plus de six Belges sur dix (65%) ont déjà consommé des produits dont la date de péremption était dépassée (yaourts, fromages blancs et produits secs principalement) alors qu’ils n’étaient que 39% en 2004. « La proportion de personnes ayant déjà consommé des aliments périmés a tendance à augmenter avec le niveau d’éducation du ménage », souligne l’Institut de Santé publique à l’occasion de la publication du deuxième volet de l’enquête nationale de consommation alimentaire.

Seul un tiers de la population interprète d’ailleurs correctement les notions de « date de durabilité minimale » (à consommer de préférence avant) et de « date limite de consommation » (à consommer jusqu’au).

Par ailleurs, un citoyen sur dix manipule correctement les œufs crus et la viande/volaille crue, à savoir se laver les mains avec du savon après la manipulation ainsi que les ustensiles utilisés.

Parmi les autres enseignements de cette étude, on apprend que moins de la moitié de la population (41%) décongèle la viande, la volaille ou le poisson de manière sûre, à savoir au frigo, au four à micro-ondes ou à l’eau froide, et que 84% de la population se lave systématiquement les mains avant de préparer les repas.

Enfin, une personne sur cinq nettoie son réfrigérateur au moins une fois par mois comme recommandé, frigo dont la température doit être de 4°, ce qu’ignore quatre personnes sur dix.

Seuls 18% de la population remplacent en outre l’huile ou la graisse de friture après cinq utilisations maximum.

L’enquête est dédiée à l’évaluation des connaissances, attitudes et comportements de la population en matière de sécurité alimentaire. Pour redresser la barre, l’ISP préconise de sensibiliser et d’informer davantage les consommateurs sur l’omniprésence de pathogènes dans l’alimentation (bactéries, virus, toxines ou parasites), sur les différentes voies de contamination et sur les maladies qui peuvent en découler.

En 2014, 370 intoxications alimentaires collectives ont été notifiées en Belgique.

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