Pierre-Yves Rosoux : «J’espère qu’il neigera !» (interview)

Pierre-Yves Rosoux : «J'espère qu'il neigera !» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le pilote aux couleurs de Télépro participera aux Legend Boucles de Bastogne, le 20 et 21 février. Une course spectaculaire qui a pour particularité de rassembler de grands noms du sport auto et des voitures qui ont fait l’histoire du rallye.

Sur quelle voiture participerez-vous ?

Nous allons rouler sur une BMW 323i de 1982.

Les anciennes voitures sont-elles plus difficiles à piloter ?

Disons que c’est différent, pas à cause de la vitesse, mais bien de la technique de conduite, ne serait-ce que le maniement de la boîte de vitesse en H. Il n’y a aucune assistance électronique, alors avec des petites puissances c’est gérable, mais avec des puissances de 500 CV, cela devient compliqué ! Rappelez-vous Marc Duez lorsque qu’il a roulé avec une Metro 6R4 GRB il y deux ou trois ans, il n’avais pas de frein à main car la voiture n’en possède pas, il faisait tout au pied gauche (pour provoquer un transfert de masse et faire glisser la voiture), et il était en travers partout !

Qui vous accompagnera ?

Cela reste encore à définir, mon copilote normalement prévu a dû se désister. Donc je remue ciel et terre pour trouver le complément de budget manquant. 

Avez-vous suivi un entraînement particulier pour cette épreuve ?

Je m’entraîne depuis 1996, l’année ou j’ai commencé la compétition automobile ! J’ai la chance de travailler au Centre de Maîtrise du volant à Hermalle /s Argenteaux, la piste de glisse là-bas est parfaite pour garder la main pour ce style de compétition !

Redoutez-vous le mauvais temps ?

Non justement, j’espère qu’il neigera ! Mais par contre, si on peut m’enlever l’option «brouillard», ce serait bien, je suis pas un grand fan de ces conditions anglaises…

Quel est votre objectif ?

Uniquement m’amuser. Je n’ai pas la prétention d’aller jouer devant, je veux essayer de faire des grandes glisses et de faire rire les spectateurs un max. Et puis je n’ai pas envie de casser une belle auto comme ça !

Les Legends Boucles de Bastogne, ce n’est pas qu’une course. C’est aussi une ambiance à nulle autre pareille. Pouvez-vous nous décrire l’atmosphère de cet événement ?

L’idée est de rassembler les passionnés de voitures historiques de rallye, de l’ambiance d’avant et de voir ces voitures rouler tout en glisse, car elles sont moins performantes que les voitures modernes mais souvent plus spectaculaires ! L’ambiance est donc très sympa , d’autant plus que pour la plupart des pilotes, nous roulons pour nous faire plaisir et faire plaisir aux spectateurs. Et puis si on tombe en panne, il y toujours les buvettes pour nous remonter le moral !

Peut-on venir assister à l’événement en famille, en toute sécurité ?

Bien sûr , les zones dangereuses sont délimitées par l’organisation et surveillées par les commissaires. Mais le sport auto reste un sport dangereux où une sortie de route reste toujours possible dans un endroit improbable, suite à une panne mécanique par exemple ! Donc la prudence reste de mise, les enfants doivent rester près des parents, ce n’est pas une aire de jeux. Et surtout ne pas suivre les inconscients. Mais avec un peu de bons sens, ce n’est vraiment pas dangereux.

Après le déménagement de Spa à Bastogne l’an dernier, quelle(s) particularité(s) pour cette édition 2016 ?

Les route dans le coin de Bastogne n’ont rien à envier à celles de Spa, mais les Boucles de Bastogne feront l’étape dominicale sur des spéciales terre, qu’il n’y avait pas à Spa. Et ça , ça va être sympa pour les pilotes et les spectateurs… Ça risque de rajouter encore plus de spectacle.

S’il ne fallait assister qu’à un seul moment des deux journées de courses, lequel conseillez-vous ?

C’est sûr que pour son exclusivité, le dimanche avec les spéciales terre me paraît être la bonne réponse !

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