Whitney Houston : l’effroyable gâchis

On la surnommait « The Voice ». Elle s’est tue en 2012, à 48 ans à peine. Jeudi à 20h30, RTL tvi diffuse «Whitney Houston : I Wanna Dance With Somebody», le biopic retraçant son ascension fulgurante puis sa tragique déchéance.

Quel effroyable gâchis ! C’est sans doute le sous-titre, certes moins glamour que « I Wanna Dance With Somebody », qu’il aurait fallu accoler au film retraçant le destin de Whitney Houston.

La vie de la diva débute pourtant sous les meilleurs auspices. La petite Whitney voit le jour le 9 août 1963 à Newark, dans le New Jersey. Sa mère, Cissy Houston, est une choriste renommée. Et sa tante s’appelle Dionne Warwick. Bercée par la musique, l’adolescente entreprend de suivre leurs traces et se produit en solo dès l’âge de 11 ans. Aussi à l’aise sur scène que sur les podiums, Whitney Houston entame une carrière dans le mannequinat. Mais c’est en 1983 que tout s’accélère. La jeune femme fait la connaissance de Clive Davis, le fondateur du label Arista qui signa des chanteuses comme Janis Joplin, Patti Smith ou Alicia Keys. « Je viens peut-être d’entendre la plus grande voix de sa génération », déclare-t-il à l’époque.

Succès fulgurant

En 1985, Whitney Houston sort son premier album éponyme, vendu à 25 millions d’exemplaires. Deux ans plus tard, elle signe un deuxième opus, « Whitney », qui est numéro un dès sa sortie. Elle devient la première chanteuse à être sept fois consécutives en tête des charts américains, battant les Beatles et les Bee Gees.

Mais c’est le triomphe, en 1992, du film « Bodyguard », où elle donne la réplique à Kevin Costner, qui fait d’elle une superstar planétaire. La bande originale du long métrage, le cultissime « I Will Always Love You », devient la plus vendue de tous les temps.

Descente aux enfers

Ce sont toutes ces séquences que le film « Whitney Houston : I Wanna Dance With Somebody » déroule de façon linéaire et chronologique. Ses relations complexes avec ses parents : mère envieuse, père censé prendre soin d’elle et de son argent, qui en réalité la spolie de plusieurs dizaines de millions de dollars avant de lui faire un procès. Sa bisexualité, cachée à l’époque, à travers sa relation avec Robyn Crawford, amie et amante, qui deviendra sa directrice artistique. Son mariage désastreux avec le rappeur Bobby Brown. La drogue. La déchéance. Le retour avorté visionné des millions de fois sur YouTube. Et sa mort le 11 février 2012 par noyade dans la baignoire de la suite 434 du Beverly Hills Hilton Hotel, provoquée par une maladie cardiovasculaire combinée à une overdose de cocaïne. La mort dans laquelle son unique fille, Bobbi Kristina, la suivra trois ans plus tard, après avoir ingurgité un cocktail toxique administré par son petit ami.

Mais pourquoi cet affreux gâchis ? Certains évoquent la maltraitance (la star aurait été battue et abusée, très jeune). La drogue dès l’adolescence, puis au cours de son mariage. Sur le plateau d’Oprah Winfrey, Whitney Houston confiera cependant être sa propre pire ennemie. « Nous mourrons tous », avait-elle aussi l’habitude de marteler. « Le but n’est pas de vivre éternellement, il est de créer quelque chose qui restera. »

Cet article est paru dans le Télépro du 5/12/2024

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