Robin des Bois : la vérité sur un mythe anglais

En 1938, Errol Flynn s’est glissé dans la peau du flibustier effleurant l'ennemi de ses flèches © Isopix

Ce lundi à 15h15, Arte lui consacre un documentaire intitulé «Robin Hood – En vert et contre tous», juste après la diffusion du film «Les Aventures de Robin des Bois» (13h35).

Le vénérable Oxford Dictionnary of National Biography regroupe, en soixante volumes, les personnalités importantes de Grande-Bretagne. Il comprend une curieuse anomalie : Robin des Bois est le seul personnage de fiction à figurer au milieu de toutes les célébrités !

Depuis huit siècles, la légende de ce hors-la-loi, présenté comme une canaille et un rebelle, ne cesse de se réinventer. «Je crois qu’il a dû exister ou au moins représenter une forme d’idéalisme, comme si les périodes historiques difficiles créaient elles-mêmes des héros pour les combattre», souligne le cinéaste Ridley Scott dans ce documentaire d’Arte qui montre comment ce personnage a pris son envol à travers l’imaginaire collectif.

Colportées oralement par les baladins dès la fin du Moyen Âge, les aventures de ce brigand solitaire de la forêt de Sherwood ont été mises sous presse dès le XIIIe siècle.

«Robin des Bois est très important dans la culture anglaise. Quand il est apparu au XIII e siècle, l’époque était très rude en Angleterre, avec des épidémies de peste et un climat social difficile. Il était un homme du peuple, un paysan propriétaire de ses terres et libre», relève Stephen Knight, professeur de littérature anglaise à l’université de Melbourne (Australie). «Il représente la résistance à l’autorité qui peut s’adapter au fil du temps à différents contextes politiques. Mais il montre qu’on peut être hors la loi et ne pas en subir les conséquences.»

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