«Victoires de la musique» : vent de Victoires belges
Lous, jolie Belgo-Congolaise de 24 ans, concourt pour la Victoire de la «Révélation féminine de l’année» aux «Victoires de la musique» ce vendredi à 21h05 sur France 2.
Avec son groupe, les Yakuza, l’autrice-compositrice-interprète, rappeuse et top-model belgo-congolaise a été repérée sur le Net et a cartonné fin septembre 2019 avec son single «Dilemme».
2020 a été une année faste pour vous…
Oui, comparé aux malheurs qui se sont abattus sur le monde, j’ai eu une année cool ! C’est un plaisir qu’on reconnaisse mon travail, mais aussi le talent de toute mon équipe. Si j’en suis le moteur, les Yakuza en sont l’essence !
Que signifie votre surnom ?
C’est l’anagramme de soul, «âme» en anglais. Ça représente la spiritualité qui imprègne mes chansons. Le plus important dans ma vie est l’amour qui nous invite au partage, à la générosité, la patience, la passion et l’empathie. Des qualités que je vénère, elles sont les plus belles au monde. Dans ce milieu farfelu où règne une superficialité, mon prénom me protège des influences néfastes et des mauvaises tentations.
Vous avez connu la rue pas mal de temps. Que retenez-vous de ces instants difficiles ?
Rien. Quand on est réduit à vivre dans la rue, on n’a aucune conviction ! (Rire) Croire que les expériences douloureuses forgent le caractère est une bêtise. J’étais «ouf» de musique avant d’être à la rue et je continue de l’être, mais je me serais bien passée d’être SDF, ce qui m’a affaiblie. Mon côté têtu, terre à terre et résilient m’ont aidée à surmonter cela. Pour encaisser les coups du sort, il faut de la hargne, une vraie détermination et savoir, aussi parfois, accepter son sort. Sortir un album en pleine pandémie est une nouvelle épreuve, mais y’a pas de quoi s’affoler ! J’ai un toit et on mange à notre faim, tout va bien.
Chez nous, vous militez pour le mouvement Black Lives Matter. Qu’en attendez-vous ?
J’attends des instances dirigeantes qu’elles bougent en changeant les systèmes éducatif, judiciaire et policier. Je souhaite que les institutions, qui régissent la société, évoluent dans le bon sens.
De quoi parlera votre prochain album ?
Il sera la suite du premier, qui était autobiographique. En dix titres, je n’ai pas pu raconter mon passé, j’ai juste exprimé dix expériences ciblées. J’ai encore toute une palette d’émotions à transcrire sur ce grand écart qui m’a fait passer de la rue aux palaces…
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 4/02/2021.
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