
Une romancière et son éditeur poursuivis en diffamation par le veuf de Lolo Ferrari
L’écrivain Alma Brami et son éditeur Plon étaient poursuivis jeudi devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour diffamation, suite à la publication du roman « Lolo », inspiré de la vie de la chanteuse et actrice Lolo Ferrari, décédée en 2000.
Eric Vigne, l’ancien mari de la bimbo à la poitrine hypertrophiée, avait porté plainte pour diffamation après la sortie de ce livre, publié en janvier 2013 dans la collection Miroir des éditions Plon.
Son épouse célèbre pour ses 130 cm de tour de poitrine obtenus au terme d’une vingtaine d’opérations chirurgicales avait été retrouvée morte dans son lit à l’âge de 37 ans, victime vraisemblablement d’une surdose de médicaments.
A la barre, l’homme de 66 ans s’est dit « atterré » par le contenu du livre, lui donnant « l’impression de revivre ce qu'(il avait) vécu en 2000, lorsqu’il avait été accusé d’avoir tué sa femme puis placé 13 mois en détention provisoire, avant d’obtenir finalement un non-lieu en 2007.
« Selon elle, je dirige Eve (le prénom de Lolo Ferrari), vers la mort alors j’ai tenté à plusieurs reprises de la sauver (…) Ma femme s’est suicidée et malheureusement cette-fois là, je suis arrivé trop tard », a-t-il dit.
« Je ne suis ni un homosexuel, ni un maquereau, ni un pervers, ni un violent comme il est écrit. Je ne suis rien de tout ça ! » a-t-il par ailleurs assuré.
Son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, a demandé à la présidente du tribunal de « réhabiliter une seconde fois » son client pour que « la page des propos désobligeants soit définitivement tournée ». « Là, on rouvre les plaies », a-t-il dit.
De son côté, l’auteure, âgée de 30 ans, a expliqué ne pas avoir « fait d’enquête » et s’être « inspirée d’éléments parus dans quelques articles de presse au moment du décès de Lolo Ferrari ». « J’ai essayé de faire en sorte que mon propos soit le plus juste possible, pas le plus réaliste (…). Ce n’était pas mon but de faire de la peine. Je n’ai jamais voulu que ce personnage-là soit détesté. J’ai un amour fou pour mon héroïne et son mari », a-t-elle dit.
« C’est un roman, un ro-man. Tout est invention », a martelé l’avocat de la défense, Me Olivier D’Antin, qui a plaidé la relaxe de l’écrivain et du directeur des éditions Plon.
Jugement le 30 octobre.
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