Une pluie d’étoiles et des milliers d’admirateurs pour dire adieu à Bocuse
« Des hommes comme ça, on ne les pleure pas, on les honore », a dit l’un d’eux. Près de 1.500 chefs du monde entier et plusieurs milliers d’admirateurs sont attendus vendredi à Lyon pour un dernier hommage au « pape » de la gastronomie, Paul Bocuse.
« Monsieur Paul », qui a incarné des décennies durant la cuisine française avec sa gouaille unique, aurait voulu une cérémonie « simple » dans « la petite église de Collonges-au-Mont-d’Or », sa commune natale des bords de Saône où il est mort à 91 ans dans sa fameuse auberge – trois étoiles au guide Michelin depuis plus d’un demi-siècle, un record.
Mais cela « n’a pas été possible » en raison de l’affluence, a expliqué son fils Jérôme, et la famille a fait « de son mieux pour respecter son souhait ».
Les obsèques débuteront à 10H30 en la cathédrale Saint-Jean et le gotha de la gastronomie sera là pour dire adieu à celui qui a inspiré et formé des générations de cuisiniers.
Alain Ducasse, que le défunt considérait comme son « fils » spirituel; Joël Robuchon, les frères Troisgros, Anne-Sophie Pic, Yannick Alleno, Thomas Keller, Daniel Boulud, arrivé de New York, ou Hiroyuki Hiramatsu, à la tête des brasseries Bocuse au Japon… pour n’en citer que quelques-uns.
La foule, quant à elle, verra la cérémonie d’une heure trente sur deux écrans géants installés sur le parvis, interdit à la circulation. D’importantes mesures de sécurité ont été mises en place. La presse sera répartie sur deux podiums à l’extérieur.
Le cercueil sera porté dans l’église entre une haie d’honneur de cuisiniers en vestes blanches. C’est un proche de la famille, Monseigneur Emmanuel Payen, qui prononcera l’homélie de la célébration présidée par le cardinal Philippe Barbarin.
M. Collomb devrait prendre la parole pour saluer la mémoire du chef qui s’est éteint le 20 janvier à 10H00, dans la chambre où il est né, au-dessus de son restaurant. Il souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson.
Paul Bocuse, vêtu de sa veste de cuisinier ornée de sa médaille de Meilleur Ouvrier de France (MOF), décrochée en 1961, sera ensuite inhumé dans le caveau familial au cimetière de Collonges, aux côtés de ses parents. Une cérémonie réservée à 200 personnes.
Dans la commune, où les drapeaux de la mairie sont en berne, les habitants pourront aussi suivre les funérailles à la Salle des Fêtes.
L’association des Toques blanches lyonnaises a demandé à l’Élysée qu’un hommage national soit rendu au défunt le 11 février, jour de son anniversaire, à Lyon. Une idée que son fils n’approuve pas.
« De ma vie je ne regrette rien », se plaisait à dire Bocuse, « sauf peut-être la peine que j’ai pu faire aux femmes de ma vie. J’espère qu’elles me pardonneront ».
L’Etat sera représenté par le ministre de l’Intérieur et ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, qui avait annoncé le décès samedi, et le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, défenseur de la « gastronomo-diplomatie » quand il officiait au Quai d’Orsay.
La Primatiale Saint-Jean, en travaux, ne pourra toutefois accueillir que 1.100 personnes : la famille de ce polygame assumé, les proches, les officiels, les collaborateurs des différents établissements Bocuse, et quelques centaines de chefs.
Les autres pourront suivre la célébration sur des écrans installés sous un chapiteau dans la cour jouxtant la cathédrale. Parmi eux, des lauréats, norvégiens et suédois notamment, des Bocuse d’Or, ce prestigieux concours culinaire lancé par Monsieur Paul en 1987.
Haie d’honneur en vestes blanches
La foule, quant à elle, verra la cérémonie d’une heure trente sur deux écrans géants installés sur le parvis, interdit à la circulation. D’importantes mesures de sécurité ont été mises en place. La presse sera répartie sur deux podiums à l’extérieur.
Le cercueil sera porté dans l’église entre une haie d’honneur de cuisiniers en vestes blanches. C’est un proche de la famille, Monseigneur Emmanuel Payen, qui prononcera l’homélie de la célébration présidée par le cardinal Philippe Barbarin.
M. Collomb devrait prendre la parole pour saluer la mémoire du chef qui s’est éteint le 20 janvier à 10H00, dans la chambre où il est né, au-dessus de son restaurant. Il souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson.
Paul Bocuse, vêtu de sa veste de cuisinier ornée de sa médaille de Meilleur Ouvrier de France (MOF), décrochée en 1961, sera ensuite inhumé dans le caveau familial au cimetière de Collonges, aux côtés de ses parents. Une cérémonie réservée à 200 personnes.
Dans la commune, où les drapeaux de la mairie sont en berne, les habitants pourront aussi suivre les funérailles à la Salle des Fêtes.
L’association des Toques blanches lyonnaises a demandé à l’Élysée qu’un hommage national soit rendu au défunt le 11 février, jour de son anniversaire, à Lyon. Une idée que son fils n’approuve pas.
« De ma vie je ne regrette rien », se plaisait à dire Bocuse, « sauf peut-être la peine que j’ai pu faire aux femmes de ma vie. J’espère qu’elles me pardonneront ».
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