Une fresque immortalise enfin Yannick Noah à Roland-Garros
Une fresque retraçant certains des grands moments de la vie de Yannick Noah et notamment sa victoire en 1983, a été inaugurée dimanche dans l’enceinte du stade Roland-Garros en présence de quatre de ses enfants.
« Ce sont des moments à moi, de joie, quand j’ai gagné le trophée, quand je chante… c’est un peu l’histoire de ma vie. Je suis honoré », a commenté l’ancien joueur, reconverti dans la musique.
La fresque colorée, représentant notamment son engagement pour les enfants, sa victoire à Roland-Garros immortalisée par l’embrassade avec son père Zacharie sur le court, mais également sa mère, sa victoire en Coupe Davis en tant que capitaine et sa reconversion en chanteur, orne un bâtiment nommé Yannick Noah 1983 situé en face de l’entrée de la tribune présidentielle du court Philippe-Chatrier.
« La porte N.2 est désormais la seule qui aura un nom, Yannick Noah », a ajouté le président de la Fédération française de tennis (FFT) Gilles Moretton.
Le tout se trouve à quelques enjambées de l’imposante statue de Rafael Nadal, détenteur du record de 14 titres à Roland-Garros, et à qualques dizaines de mètres des statues des Mousquetaires René Lacoste, Henri Cochet, Jacques Brugnon et Jean Borotra qui ont écrit les premières grandes pages du tennis français dans les années 1920-1930.
« Témoin de ce moment »
« Roland-Garros est chargé d’histoire, à chaque coin du stade il y a quelque chose qui se passe ou qui s’est passé. Le stade est de plus en plus joli, à commencer par cette magnifique statue de Rafa, qui méritait ça, les Mousquetaires… C’est un honneur pour moi d’avoir le droit de faire partie de l’histoire de ce stade. C’est très fort pour moi parce que mes gamins sont là, ils sont venus pour ce moment important pour papa et ça me touche vraiment de vivre ça avec eux », a commenté Noah.
« Le temps passait et je me disais que peut-être, à un moment il y aurait quelque chose… une fois que je serais parti. Mais c’est bien d’être témoin de ce moment et de savoir qu’il va y avoir quelque chose qui va rester. Encore une fois, ce n’est pas tellement pour moi, mais pour mes gosses, mes petits enfants: le jour où ils passeront à Roland ils verront une fresque de leur arrière grand-mère, grand mère, grand-père… et papa, quoi ! », a-t-il insisté.
L’ancien joueur aujourd’hui âgé de 63 ans a admis être « particulièrement touché par le fait que Jay (Ramier, l’artiste qui a peint la fresque, ndlr) n’ait pas oublié maman, et bien sûr papa pour cette image bien connue ».
« C’était une anomalie qu’il n’y ait rien pour célébrer non seulement la victoire de Yannick il y a 40 ans, mais aussi pour lui rendre hommage et le remercier pour l’impact qu’il a eu sur le tennis français en général (…) avec aussi, au-delà du tennis, son travail caritatif, vers les enfants, l’accès au tennis dans les banlieues défavorisées, sa double culture, sa carrière de chanteur, ses histoires avec la Coupe Davis et la Fed Cup », a estimé la directrice du tournoi Amélie Mauresmo.
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