Tribunal de Liège : quatre mois de prison requis contre Joey Starr
Le parquet a requis mercredi devant le tribunal correctionnel de Liège une peine de quatre mois de prison contre le rappeur de NTM.
Le chanteur et comédien français avait été impliqué dans une altercation avec des policiers et une rébellion violente le 20 avril 2013, alors qu’il avait fréquenté le Carré de Liège.
Ses avocats ont sollicité son acquittement.
Des images compromettantes
Le 20 avril 2013 durant la nuit, Joey Starr avait été interpellé à Liège après une altercation avec les portiers d’un café, la Cour St-Jean. Il avait été opposé aux policiers et s’était rebellé. Il avait été jeté au sol, menotté et maîtrisé avant d’être placé dans une cellule de l’hôtel de police.
En état d’excitation particulièrement important, il s’était ensuite frappé la tête à plus de 70 reprises sur la porte de sa cellule, devant des caméras de surveillance.
Pour ces faits, Joey Starr aurait pu éviter une comparution devant le tribunal correctionnel s’il avait payé une transaction de 750 euros initialement acceptée. Il avait produit une adresse incorrecte. Le parquet a envoyé une transaction et un rappel mais Joey Starr n’y a jamais donné suite.
Un imprésario dont il a dû se séparer
Pour cette raison, même si le dernier fait d’outrage de Joey Starr remonte à 1998 sur son casier judiciaire, le parquet a sollicité une peine de quatre mois de prison et une amende.
Ses avocats, Me Lespire et Me Biémar, ont sollicité son acquittement. Ils ont exposé que Joey Starr fonctionne avec un imprésario qui gère sa vie professionnelle et privée. «Dans son esprit d’assisté, l’imprésario s’était chargé de payer la transaction. Mais il a découvert ensuite que cet imprésario n’a pas fait son travail et a commis de nombreuses autres indélicatesses qui ont occasionné de lourds ennuis à Joey Starr.» Selon Me Lespire, l’imprésario a depuis été remercié et travaillerait désormais pour… Johnny Hallyday !
La défense a précisé que la transaction a été payée depuis la citation à comparaître. Sur le fond du dossier, les avocats ont plaidé l’acquittement ou, à titre subsidiaire, la suspension du prononcé et le sursis.
Le jugement interviendra le 3 juin.
Julien Vandevenne (avec Belga)
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