Treize femmes accusent Gérard Depardieu de violences sexuelles dans Mediapart
Treize femmes accusent de violences sexuelles l’acteur Gérard Depardieu, déjà mis en examen pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, selon un article de Mediapart.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a indiqué mercredi n’avoir « été destinataire à ce jour d’aucune nouvelle plainte », et précisé que l’instruction ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte d’une comédienne, Charlotte Arnould, se poursuivait.
L’acteur de 74 ans « dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale », a fait savoir à Mediapart le cabinet d’avocats Temime, chargé de le défendre. Contacté par l’AFP, le cabinet n’a pas souhaité faire plus de commentaire.
Dans un long article publié mardi, le site d’investigation rapporte le témoignage de 13 femmes qui affirment « avoir subi des gestes ou propos sexuels inappropriés du célèbre acteur, de gravité différente, sur le tournage de onze films ou séries sortis entre 2004 et 2022 ou dans des lieux extérieurs », ainsi que le récit de certains témoins des scènes.
Ces femmes « affirment avoir subi une main dans leur culotte, à leur entrejambe, à leurs fesses ou bien sur leur poitrine; des propos sexuels obscènes; parfois des grognements insistants », écrit Mediapart.
« Suivis, souvent, de rires sur le plateau. Et cette même phrase, lorsque certaines se sont plaintes: «Oh ça va, c’est Gérard !» », poursuit l’article.
L’acteur de Cyrano de Bergerac est mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » depuis décembre 2020 après des accusations de la comédienne Charlotte Arnould, qui dit avoir été violée en août 2018 à deux reprises par la star au domicile parisien de ce dernier, alors qu’elle était âgée de 22 ans.
Aucune des femmes citées dans Mediapart n’a porté plainte mais trois d’entre elles ont apporté leur témoignage à la justice, selon le site. Une femme, qui était figurante en 2014 sur le film Big House (2015), réalisé par Jean-Emmanuel Godart, a notamment envoyé son témoignage en mars « pour aider Charlotte Arnould ».
« Sans prévenir, Gérard Depardieu a mis sa main sous ma robe, j’ai senti ses doigts essayer de se faufiler pour atteindre ma culotte », a-t-elle raconté à Mediapart, disant avoir « repoussé sa main ». « Mais il a continué, il est devenu agressif, il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter : j’ai compris qu’il ne jouait pas son personnage. Si je ne l’avais pas arrêté, il aurait réussi », a-t-elle ajouté.
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