«Thalassogate» : le roi Philippe déplore des «futilités» à côté de la souffrance des familles des victimes

«Thalassogate» : le roi Philippe déplore des «futilités» à côté de la souffrance des familles des victimes
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

En visite ce mercredi au Parlement de Wallonie, le Souverain a réagi à la polémique à propos de son escapade en Bretagne durant le week-end d’alerte 4 à Bruxelles.

Le roi Philippe, ciblé depuis mardi par une polémique sur sa présence en villégiature en France alors que Bruxelles était en état d’alerte, a déploré mercredi des « futilités » par rapport à la souffrance des victimes des attentats de Paris et de Bamako, dont il a rencontré des proches la veille.

Mardi, « j’ai passé tout l’après-midi avec des familles des victimes des attentats de Paris et de Bamako », a tenu à affirmer le roi devant les médias, lors d’une prise de parole aux côtés du président et des principaux représentants politiques du parlement de Wallonie, où il menait une visite officielle mercredi matin. « J’ai entendu beaucoup de souffrance » lors de cette entrevue avec ces familles, a-t-il dit, jugeant que cela permettait de relativiser beaucoup certaines « futilités », qui sont « peu de choses par rapport à l’essentiel de la vie ».

Le chef de l’Etat évoquait ainsi sans la nommer la polémique qui le vise depuis mardi et la publication par le Canard enchaîné de photos le montrant en villégiature dans un palace breton alors que Bruxelles était en état d’alerte terroriste. Cette polémique, rejetée par certains constitutionnalistes, avait poussé le Premier ministre Charles Michel à souligner que le roi s’était tenu informé en permanence auprès de lui tout au long de la période de menace et en particulier lorsque la Région bruxelloise était en niveau 4. Il n’est en outre pas prévu que le gouvernement et/ou le Premier ministre soient informés de l’agenda privé du roi, précisait la chancellerie du chef du gouvernement.

De son côté, le Palais royal avait notamment déploré un cliché « pris dans la sphère privée, qui ne montre pas le chef de l’Etat dans ses fonctions ». « C’est un procédé pour le moins inélégant », qui « se heurte à la protection de la vie privée », avait regretté le Palais Royal.

Le roi Philippe était mercredi matin en visite de travail au parlement de Wallonie, qui fête cette année ses 35 ans d’existence et les 20 ans d’élection directe de ses députés.

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